La situation à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi reste très sérieuse presque deux mois après la survenue du séisme et du tsunami qui l'ont gravement endommagée, d'après ce qu'a déclaré un haut responsable de l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique des Nations Unies.

Ce dernier a détaillé les mesures en cours prises par les autorités japonaises en réponse à l'incident catastrophique, d'après un communiqué des Nations Unies.

La centrale nucléaire a subi de nombreux dommages majeurs à cause du séisme et du tsunami qui ont ébranlé le Japon le 11 Mars dernier, et rejette depuis une contamination radioactive dans l'environnement de la région.

« Dans l'ensemble, la situation à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi reste très sérieuse » a déclaré Denis Flory, Sous Directeur Général de l'Agence et Responsable du Département de la Sécurité Nucléaire, lors d'une conférence de presse à Vienne.

Par ailleurs, Denis Flory a ajouté que le pourcentage estimé des dommages subis par les coeurs de plusieurs unités de la centrale avait été révisé. Les dommages subis par l'Unité 1 seraient donc de 55% et non de 70%, tandis que ceux de l'Unité 2 sont passés de 30 à 35%, et ceux de l'Unité 3 de 25 à 30%.

Ces changements ne correspondent pas nécessairement à des évolutions récentes de la situation des cœurs du réacteur de la centrale, mais sont plutôt une révision des évaluations faites le 15 Mars dernier, d'après Denis Flory.

Ce dernier a détaillé un certain nombre de mesures menées actuellement par les autorités japonaises depuis ces dernières semaines, dans le cadre de leur réponse à l'accident, dont la mise en place de contre-mesures contre la montée du niveau de la mer et pour prévenir une propagation minimisée des radionucléides dans l'eau.

Le Gouvernement du Japon a également annoncé des zones d'évacuation d'urgence, d'évacuation prévues et des zones interdites pour des régions spécifiques se trouvant à proximité immédiate de la centrale nucléaire.

De plus, la surveillance des radiations se poursuit pour 47 préfectures, les valeurs signalées montrant que le dépôt des radionucléides a toujours lieu dans certaines préfectures.

« Mais les valeurs de dépôt sont significativement moins élevées que celles repérées au cours des premières semaines de la catastrophe et le nombre de préfectures affectées est en diminution » a déclaré Denis Flory.

Il a ajouté que les restrictions sur la distribution et/ou la consommation de lait, et de certains types de légumes, étaient en place dans cinq préfectures depuis qu'elles ont été imposées pour la première fois le 21 Mars dernier.

Le 3 Mai, les seules restrictions restantes concernaient la préfecture de Fukushima et deux autres villes de la préfecture d'Ibaraki.

Il a ajouté que la surveillance marine continuait près de la zone de décharge de la centrale.

Cette surveillance constante est réalisée par Tokyo Electric Power Company (TEPCO), le groupe propriétaire de la central, ainsi que par les stations au large du Ministère Japonais de l'Education, de la Culture, des Sports, des Sciences et des Technologies.