Malgré la réouverture progressive de la société, d'un début de retour à l'école, et la remise en marche de l'économie, les grands-parents ne pourront pas serrer leurs petits-enfants dans leurs bras cet été.

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© MICHÈLE BOISCLAIR
« Malheureusement, je ne conseille pas aux gens de plus de 60 ans de serrer leurs petits-enfants dans leurs bras pour un certain temps. Je sais que c'est dur, c'est triste. Est-ce qu'on sera capable dans les prochaines semaines à ce qu'ils se voient à deux mètres de distance ? C'est peut-être plus envisageable », a expliqué François Legault lors du point de presse de vendredi.


Commentaire : C'est un conseil. A chacun donc de pouvoir décider ?


La crainte de voir les enfants contaminer leurs aïeuls habite le premier ministre, surtout dans l'optique de la réouverture des écoles.

« Moi la crainte la plus importante que j'ai en rouvrant les écoles, c'est que les enfants aillent voir non pas leurs parents, mais leurs grands-parents et les infectent », ajoute le premier ministre. « Il faut protéger les personnes de plus de 60-70 ans. Il y a un risque réel de décès. »

Le directeur de la Santé publique Horacio Arruda a ajouté qu'il comprenait le sacrifice que cela pouvait représenter pour les aînés.

Un sacrifice difficile, mais nécessaire.

« Il y a un élan naturel de les prendre dans nos bras. Mais en même temps, ce qu'on veut, c'est qu'ils puissent les prendre dans leurs bras le plus longtemps possible. Si cette hâte-là se transforme en un décès, ça va devenir un drame et l'enfant ne pourra plus profiter de cet amour pendant quelques années de plus », a-t-il exprimé.


Commentaire : Un discours moralisateur. Et mielleux. On oublie que les adultes savent ce qu'ils doivent faire. On oublie de les voir comme des gens responsables. C'est ainsi que les citoyens sont traités comme des petits enfants.


Les Québécois invités à se « déprogrammer »

Après avoir martelé durant des semaines que la COVID-19 représentait un danger et que pour s'en protéger, les citoyens devaient rester confinés, François Legault doit maintenant convaincre ceux-ci d'adhérer à son plan de réouverture graduelle du Québec.

Pour y parvenir, le premier ministre a invité les Québécois à se « déprogrammer ».

« Je suis vraiment fier de voir comment les Québécois ont respecté les consignes, mais là, il faut comme un peu se déprogrammer - moi le premier, mais vous aussi - pour être capable de changer encore d'approche et d'attitude », a-t-il déclaré.

Le gouvernement doit déposer la semaine prochaine ses plans de réouvertures graduelles des écoles et des entreprises. Cette réouverture ne se fera cependant pas sans conserver les mesures de santé publique qui prévalent depuis le début de la crise, comme la distanciation physique de deux mètres.

Québec recommande aussi fortement le port d'un masque ou d'un cache-visage lorsque la distanciation est difficile comme dans le transport en commun, au travail ou à l'épicerie.

Reconnaissant qu'il existe des risques à reprendre certaines activités dans la société, le premier ministre a soulevé les autres problèmes que peut engendrer une période de confinement prolongée comme ceux de santé mentale ou de violence conjugale.

En plus de l'immunité collective, il faut prévenir contre les « effets pervers du confinement », a expliqué à ce sujet le Dr Horacio Arruda pour justifier l'importance des réouvertures.