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© Capture d'écran Twitter/@CharlesBaudryGilets jaunes assis sur la place de la République à Paris, le 11 mai.
Un certain nombre de manifestants, dont des Gilets jaunes et des activistes de gauche, ont bravé l'interdiction de se rassembler à plus de 10 personnes dès le premier jour du déconfinement. Certaines mobilisations ont conduit à des interpellations.

Après deux mois de pause forcée, les manifestations ont repris dans certaines parties du territoire français le 11 mai, premier jour du déconfinement. Et ce, malgré le maintien de certaines règles de restrictions des libertés de déplacement et de rassemblements.

Ainsi, des manifestants parmi lesquels des écologistes, des défenseurs du service public ou des Gilets jaunes, ont enfreint l'interdiction de rassemblement à plus de 10 personnes dans l'espace public. En conséquence, cela a provoqué plusieurs face-à-face avec les forces de l'ordre qui se sont soldés par des interpellations.

Des Gilets jaunes sur la Place de la République à Paris

Alors que la capitale reste une des zones du territoire où le virus circule le plus, des protestataires se revendiquant du mouvement des Gilets jaunes (sans être vêtus de gilets jaunes) se sont rassemblés sur la place de la République à Paris... vite rejoints par les policiers de la BRAV-M.
Les manifestants ont alors vite été encerclés, comme on peut le voir sur les images de notre reporter. «Les Gilets Jaunes sont nassés par les forces de l'ordre. Ils ont tous reçu une amende de 135 euros pour "participation à une manifestation interdite"», rapporte-t-il.

Des images diffusées en direct sur Facebook par le média en ligne proche des Gilets jaunes Vécu ont par ailleurs montré que des manifestants, dont certains tenant des discours hostiles aux campagnes publiques de vaccination, ont essayé de manifester devant le ministère de la Santé et des Solidarités à Paris. Là encore, les militants ont vite été interceptés par la police.

Manifestation contre les «violences policières» à l'Île-Saint-Denis

Une manifestation contre les «violences policières» s'est tenue en fin d'après-midi, devant la mairie de l'Ile-Saint-Denis (commune du département de Seine-Saint-Denis), à l'appel de plusieurs collectifs. Les participants (bien plus nombreux que 10) ont été nassés par les forces de l'ordre, selon notre reporter.
Au micro de RT France, l'élu de la ville de Saint-Denis, Madjid Messaoudene a déclaré que ce rassemblement visait, précisément, à dénoncer «les violences policières commises dans les quartiers populaires».

«Cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, suite au refus de se disperser», a déclaré une source policière à l'AFP, confirmant une information du site d'information Marsactu. A Toulouse, c'est au nom de la défense de l'hôpital public, mis à rude épreuve pendant la phase critique de l'épidémie de Covid-19, qu'un groupe de manifestants - plus de dix personnes - s'est rassemblé devant l'hôpital Purpan.
«Ce soutien [à l'hôpital public] on l'a toujours témoigné bien avant la crise [...] les coupes [...] de l'austérité ont supprimé des dizaines de milliers de lits, des milliers de postes et des milliards de crédits. Au moins cette crise révèle la question de l'intérêt général», a déclaré le conseiller régional Jean-Christophe Sellin (Parti de gauche), à un militant qui a recueilli ses propos.