Voici un extrait d'un document de la Fondation Rockefeller intitulé "National Covid-19 Testing Action Plan Pragmatic steps to reopen our workplaces and our communities" en date du 21 avril dernier.
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Ce document concerne les Etats-Unis et aide peut-être à comprendre le dédain de Trump pour tout système de Sécurité nationale, la Fondation Rockefeller étant proche des Démocrates. J'y reviens en fin de billet.

Extrait

Un agent infectieux aussi virulent que le Covid-19 doit permettre de mettre de côté certains problèmes de confidentialité, pour permettre l'accès à l'état d'infection de la plupart des Américains (...). La perte d'intimité engendrée par un tel système coûterait trop cher si l'arrivée d'un vaccin au début de l'année prochaine était une certitude. Mais la mise au point et la fabrication de vaccins pourrait prendre des années et, le cas échéant, certaines populations pourraient ne pas en recevoir pour des raisons de santé. En attendant, l'état d'infection (status infection) doit être connu pour que les gens puissent participer à de nombreuses fonctions sociétales. Une législation protégeant les personnes contre le licenciement pour cause d'infection doit être adoptée.

Les personnes dépistées doivent recevoir un numéro unique d'identification qui serait lié à l'information sur le virus, les anticorps et finalement au statut vaccinal du patient dans un système qui pourrait facilement être relié à d'autres systèmes pour accélérer le retour à la normale. Les écoles pourraient associer cela à des listes de présence, les grands immeubles de bureaux à la carte d'identité de l'employé, TSA aux listes de passagers et les salles de concerts ou les stades aux acheteurs de billets. Ces connexions devraient être réalisées en protégeant l'identification personnelle autant que possible. Par exemple, l'accès au statut viral et anticorps d'un individu peut être fait en utilisant un hachage cryptographique des informations privées d'un individu sans envoyer de détails révélant la personnalité.

Cette base de données d'infection doit facilement interagir avec les dossiers médicaux du médecin, de l'hôpital et de l'assurance dans un programme national essentiel et urgent pour enfin rationaliser des systèmes de santé disparates et des dossiers médicaux électroniques parfois délibérément déconnectés. Les données analytiques (analytics) réparties sur une myriade de plateformes doivent devenir opérationnelles (must be operationalized) afin que les informations de santé au niveau des populations (population-level health information) puissent être utilisées pour identifier les populations à risque, effectuer la recherche des contacts, faciliter et aider à la prise de décision, évaluer l'efficacité des interventions.

Malheureusement, obtenir les données cliniques nécessaires pour rendre opérationnels ces puissants outils analytiques est rendu difficile par les tactiques de blocage de l'information des fournisseurs de dossiers de santé électroniques (DSE).

Les fournisseurs utilisent de longue date diverses tactiques, comme la facturation de frais déraisonnables pour l'accès aux données. Ils demandent aussi aux prestataires de services de signer des contrats restrictifs et allèguent que les données cliniques des patients relèvent de la propriété privée. Le 9 mars, le ministère de la Santé et des Services (HHS) a publié deux règles finales tant attendues qui interdirait le blocage de l'information dans les soins de santé et favoriserait un échange plus transparent des données de santé. Mais la publication au Federal Register, nécessaire pour activer les règles, a été inexplicablement retardé. Ce délai doit prendre fin.