Dans un hôpital de Colmar, dans le Haut-Rhin, les scanners sont passés au peigne fin, afin de repérer des traces de coronavirus datant d'avant l'épidémie.

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© utah778 via Getty ImagesÀ Colmar, des traces de coronavirus détectées sur un scanner datant de la mi-novembre (photo d'illustration)
CORONAVIRUS - Quand et comment le Covid-19 a pu entrer en France ? Dans le Haut-Rhin, à l'hôpital Albert-Schweitzer de Colmar, les dossiers de l'imagerie médicale sont passés au peigne fin, afin de repérer sur les scanners des traces de coronavirus datant d'avant l'épidémie, rapporte Le Parisien, ce lundi 18 mai.

Dans cet hôpital, 2.456 scanners réalisés entre le 15 octobre et le 30 avril sont étudiés. D'autres datant du 1er au 14 octobre vont également faire l'objet de recherches. Pour le Dr Michel Schmitt, interviewé par Le Parisien, le but est de rechercher des "anomalies pulmonaires typiques provoquées par le Covid-19" pour mieux cerner quand, comment et à quelle vitesse la maladie s'est propagée. Des premiers résultats qui devront être confirmés.

Quatorze cas avant janvier

Et justement, un scanner datant du 16 novembre montre ces anomalies sur un premier cas. Un second cas a été trouvé pour le mois de novembre, douze en décembre et seize en janvier. Selon le média, la prochaine étape est de rencontrer, mener des analyses épidémiologiques, afin de retracer leur histoire et découvrir comment ils ont pu être contaminés alors que l'épidémie n'était pas encore déclarée dans le pays.

Toutefois, pour le président de la Société d'imagerie thoracique, Antoine Khalil, "il sera difficile d'avoir la preuve absolue de l'infection à cette période-là, sauf si des échantillons nasaux ou sanguins ont été conservés. Un test sérologique pourrait confirmer la présence d'anticorps mais pas dater leur présence."

Aussi, certaines lésions peuvent être visibles sans que toutefois elles soient nécessairement imputables au Covid-19. "On aimerait se dire: on a un examen et il est fiable à 100 %. Malheureusement, ce n'est pas si simple, explique au Parisien Chantal Raherison-Semjen, présidente de la société de pneumologie. On rencontre des lésions en verre dépoli (des inflammations visibles dans les clichés de Covid-19) dans beaucoup de maladies. Le scanner est un outil, mais pas la panacée".