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Transcription :

Au cours de la semaine dernière, nous avons tous vu le chaos engloutir notre pays bien-aimé. La violence et la destruction ont été si écrasantes, si choquantes, si horribles et si frappantes à l'écran, qu'il est difficile de réfléchir calmement à ce qui se passe.

La plupart d'entre nous n'ont pas pu prendre suffisamment de recul pour poser les questions évidentes. Les plus évidentes étant bien sûr : qu'est-ce qui se passe au juste ? Que veulent les foules ?

Eh bien, les voyous qui pillent l'Apple Store ne peuvent pas répondre à cette question. Ils n'en ont aucune idée. Ils veulent juste des iPads gratuits. Mais qu'en est-il d'Apple lui-même et du reste de l'Amérique des entreprises, qui soutiennent avec enthousiasme les émeutiers ? Qu'en est-il des membres du Congrès, des personnalités des médias, des célébrités, des géants de la technologie, qui tous encouragent cela. Que veulent-ils ? Eh bien, ils ne le disent pas : c'est le grand mystère.

Maintenant, tout à coup, l'évidence apparaît. Nous aurions dû comprendre dès le premier jour. Il s'agit de Donald Trump. Bien sûr que oui. Au début, ça nous a tout simplement échappé.

Pour les gens normaux, Donald Trump est le président. Vous l'aimez peut-être, vous ne l'aimez peut-être pas, mais de toute façon, il y aura un autre président à un moment donné, et nous continuerons comme nous l'avons toujours fait.

Mais pour les ennemis de Donald Trump, il n'y a rien d'autre. Tout tourne autour de Trump. Tout.

Donald Trump définit leurs amitiés, leurs carrières, leurs mariages. Donald Trump affecte la façon dont ils élèvent leurs enfants. Trump occupe le centre même de leur vie. Tant que Donald Trump reste à la Maison-Blanche, ils se sentent impuissants, diminués et paniqués. Ils ne peuvent donc pas être heureux.

Dans tout ce qu'ils font, leur objectif primordial est de démettre Donald Trump de ses fonctions. Et c'est exactement ce qu'ils essaient de faire aujourd'hui. C'est à cela que servent ces émeutes. Les plus privilégiés au sein de notre société utilisent les plus désespérés au sein de notre société pour s'emparer du pouvoir.

Vous avez compris ? Voilà l'essentiel. Les plus privilégiés utilisent les plus désespérés pour s'accaparer tout le pouvoir. Ils ne recherchent pas la justice raciale. S'ils recherchaient la justice raciale, ils ne dénonceraient pas leurs compatriotes américains à cause de leur race, comme ils le font actuellement. Cela n'a rien à voir avec ça.

Ce qu'ils recherchent, c'est un contrôle total du pays. Et il va sans dire que rien de tout cela n'a quoi que ce soit à voir avec George Floyd. Honte à ceux qui ont prétendu que c'était le cas - ceux qui ont gobé ce mensonge et ceux qui n'étaient pas dupes mais qui ont joué le jeu parce que ce sont des lâches. Il y en a beaucoup. Vous savez qui ils sont, et un jour nous les regarderons tous avec mépris.

Pendant ce temps, tous ceux qui encouragent ce chaos restent lucides. Ils ne se mentent pas à eux-mêmes. Ils ne le font jamais. Ils savent exactement ce qui se passe, et ils savent ce qu'ils espèrent accomplir avec ça. À chaque nuit d'émeutes, ils s'enhardissent. Maintenant, ils défendent ouvertement la violence à la télévision.

[Extraits d'émissions sur d'autres chaînes :]
Bakari Sellers, commentateur politique de CNN : « Les gens sont inquiets à cause des manifestants et des pillards. Mais ces gens [les manifestants] sont simplement frustrés. »

Don Lemon, présentateur de CNN : « Ils sont frustrés, ils sont en colère et ils sont dehors. Et ils sont bouleversés. D'accord, ce n'est pas bien de voler des télévisions, mais ce n'est pas à moi de dire aux gens comment ils doivent réagir. »

Le sénateur démocrate de l'État de New York Chuck Schumer : « Je suis fier des manifestations, et je pense que cela fait partie de la tradition de New York. La violence est mauvaise, répréhensible, et elle doit être condamnée, mais ce n'est pas l'image qui ressort de New York. »

Nikole Hannah-Jones, The New York Times : « Détruire des biens qui peuvent être remplacés n'est pas de la violence. »

Chris Cuomo, présentateur de CNN : « Trop de gens voient les manifestations comme un problème. S'il vous plaît, montrez-moi où il est dit que les manifestations sont censées être polies et pacifiques. »
Quand vous voyez ce qui se passe, vous êtes anéanti. Vous ne pouvez pas croire que ça se passe dans votre pays. Mais pour les personnes que vous venez de voir, le vrai problème est que dans quelques rares localités, les émeutes sont réprimées par la police, et leur objectif est de résoudre ce problème. Ils aimeraient éliminer définitivement toutes les forces de l'ordre.

Jeudi, les démocrates de Dallas ont déboulonné la statue d'un Texas Ranger qui se trouvait dans l'aéroport de Love Field depuis plus de 50 ans. Les Texas Rangers sont des flics, et il faut dégager les flics, même lorsqu'ils sont en bronze.

Pendant ce temps-là, la société de jouets Lego a cessé de commercialiser des coffrets contenant des policiers en plastique. Apparemment, c'est trop dangereux pour nos enfants. Et ainsi de suite... Et tout ça, ça se passe en ce moment.

Tout ceci peut faire penser à une nouvelle vague d'hystérie stupide et éphémère qui, venant de nulle part, s'empare parfois de notre culture, généralement quand c'est le calme plat au niveau des actualités. Mais sachez que ce n'est pas le cas ici. C'est tout à fait réel. C'est promu par des gens sérieux, et ils sont on ne peut plus sérieux à ce sujet.

Mercredi soir, par exemple, Brian Fallon, l'ex-attaché de presse d'Hillary Clinton pendant la dernière campagne présidentielle, a tweeté : « Arrêtez de financer la police ». La membre du Congrès Rashida Tlaib a opiné du chef. Attendez-vous à ce qu'encore plus de membres du Congrès rejoignent leurs rangs dans les prochains jours.

Dans certaines villes, on ne se contente pas de parler : on agit. Steve Fletcher représente le troisième arrondissement de Minneapolis. Il fait partie du Conseil municipal. Les émeutes ont ravagé sa ville. Pas moins de 66 entreprises ont été complètement détruites par le feu, et 300 autres ont été vandalisées ou pillées.

Fletcher n'en parle même pas. Au lieu de cela, il attaque les services de police de la ville pour avoir tenté de contenir la violence : « Plusieurs d'entre nous au Conseil essaient de trouver le moyen de démanteler les services de police de Minneapolis. »

On pourrait penser que les gens de la ville en seraient choqués. En tout cas, au Conseil municipal, tout le monde approuve. La conseillère municipale du neuvième arrondissement, Alondra Cano, a tweeté mercredi : « Les services de police de Minneapolis ne sont pas réformables. Le changement arrive. » Selon le conseiller municipal Fletcher, le moment est venu pour les neuf membres du conseil municipal de Minneapolis d'envisager de se débarrasser des services de police de la ville.

Difficile à croire, mais ça ne se passe pas qu'à Minneapolis. À Los Angeles, le maire Eric Garcetti contemple les pires émeutes que la deuxième ville du pays a connues depuis une génération - depuis presque 30 ans. Sa conclusion ? Il faut beaucoup moins de policiers. La situation aurait pu s'améliorer s'ils n'avaient pas été là.

Garcetti a annoncé qu'il allait réduire le budget de la police :
« Je veux que vous sachiez que nous n'augmenterons pas notre budget pour la police. Comment le pourrions-nous, en ce moment ?

Notre ville, par le biais de son responsable administratif, a calculé 250 millions de dollars de réductions, qui nous permettront d'investir dans des emplois, dans la santé, dans l'éducation et dans la guérison. Et cet argent doit être utilisé au bénéfice de notre communauté noire ici à Los Angeles, ainsi qu'à celui de nos communautés de couleur, des femmes et des personnes que l'on a négligées pendant trop longtemps. Cela impliquera-t-il des coupes budgétaire ? Oui. Bien sûr. Pour tous les services, y compris les services de police. »
Lorsque les démocrates à travers le pays commencent à dire la même chose en même temps, vous pouvez être certain qu'il y a une raison à cela. Et ici, ils sont très sérieux.

Selon le président de la Commission de la police de Los Angeles, les autorités municipales pourraient réduire le budget du LAPD (Los Angeles Police Department) de 150 millions de dollars. Cela représenterait une réduction de plus de 10% du budget total de la police, dans la foulée des émeutes.

À New York, 48 candidats démocrates - dont le procureur de Manhattan - ont signé une lettre réclamant une réduction de 1 milliard de dollars du budget du NYPD (New York Police Department). Pourquoi font-ils ça ? Il y a des raisons, mais ce ne sont pas celles qu'ils avancent. Ils vous disent que c'est à cause du racisme. Ils vous disent que les flics sont racistes et qu'ils doivent être maîtrisés.

La plupart des Américains ne sont pas d'accord avec cela. Ce n'est pas l'expérience qu'ils ont de la police. En fait, les services de police sont l'une des institutions en qui les gens ont le plus confiance.

Selon un sondage Gallup mené l'année dernière, 53% des Américains ont déclaré avoir confiance ou une grande confiance dans la police. Une cote de confiance bien plus élevée que celle de la majorité des autres institutions - banques, chefs religieux, système de santé, télévision, actualités, écoles publiques, entreprises américaines, journaux - et j'en passe - dont la cote de confiance ne dépassait pas les 40%. Et quelle était la cote de confiance du Congrès? 11 %.

D'ailleurs, la plupart des Afro-Américains soutiennent toujours la police. Un sondage Pew de 2016 a révélé que 55% des Afro-Américains faisaient confiance à la police au sein de leurs propres communautés. En d'autres termes, ils font confiance aux flics qu'ils connaissaient et avec lesquels ils interagissent. Ils ont confiance en eux.

Une étude du Bureau of Justice Statistics de 2011 a révélé que parmi les gens qui avaient appelé la police à l'aide, plus de 90% des Afro-Américains estimaient que les policiers s'étaient bien comportés.

Alors, que se passerait-il si nous nous débarrassions de la police ? De toutes les forces de l'ordre ? Comment les Américains se sentiraient-ils si on arrêtait de financer la police ?

Eh bien, terrifiés pour commencer. Voilà comment nous nous sentirions. Les choses s'effondreraient instantanément. En quelques heures. Vous ne le croyez pas ? Passez un après-midi dans un endroit dépourvu de forces de l'ordre, et revenez nous en parler. Parlez à des gens qui se trouvaient à Bagdad au plus fort de la guerre en Irak. Demandez à tous ceux qui se trouvaient à la Nouvelle-Orléans pendant l'ouragan Katrina. Leurs souvenirs sont encore frais. Ils n'oublieront jamais ce qu'ils ont vu.

Et c'est la clé. L'élimination de la police ne signifie pas l'élimination de l'autorité. Il y aura toujours de l'autorité. La nature a horreur du vide. La seule question est de savoir si l'autorité est légitime ou non - si l'autorité peut être tenue pour responsable ou non. Si vous avez un recours lorsque l'autorité abuse de son pouvoir.

En l'absence de forces de l'ordre, la réponse est non. Cela signifie que les voyous sont aux commandes. Ce sont les personnes les plus violentes qui détiennent le plus de pouvoir. Elles peuvent vous faire ce qu'elles veulent. Voilà la réalité. Tout le monde obéit aux gens violents. Si vous ne leur obéissez pas, vous en pâtirez. C'est littéralement la loi de la jungle.

Une perspective probablement cauchemardesque pour la plupart d'entre nous - et à juste titre. Mais les gens qui promeuvent cette idée ne la considèrent pas comme effrayante, parce qu'ils ne craignent pas la foule. Pourquoi ne la craignent-ils pas ? Parce qu'ils la contrôlent. Voilà la clé. Et ils voient la violence comme un instrument de leur pouvoir politique.

Avec les foules qu'ils contrôlent aujourd'hui dans les rues, ils obtiendront enfin ce qu'ils veulent : Donald Trump expulsé du bureau ovale, et un pays mis sous clé. Voilà ce qui se passe.

Traduction : SOTT.
Extrait de l'émission «Tucker Carlson Tonight » du 4 juin 2020.