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Commentaire : Retrouvez la dernière mise à jour en date du 26 juillet 2020 (et les autres) dans notre commentaire ci-dessous.


La cathédrale de Nantes était en proie à un incendie "important" ce samedi matin. Le feu a été circonscrit vers 10h.
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La piste criminelle est pour le moment privilégiée, il y aurait eu en effet trois départs de feu.


Commentaire : Un témoin oculaire qui vit près de la cathédrale a déclaré à la rédaction de LCI qu'il avait été réveillé par « un très étrange bruit de cloches » et qu'il pouvait voir le feu depuis sa maison.

Cette semaine également, une attaque au couteau s'est produite dans une église de Virginie (États-Unis) et, quelques jours plus tôt, une autre église des États-Unis a été vandalisée avec des symboles sataniques et anarchistes.

Mise à jour du 18 juillet 2020

D'autres rapports et photos montrent que l'incendie s'est effectivement déclaré à plusieurs endroits :
Les images montrant l'intérieur calciné de la cathédrale du XVe siècle à Nantes semblent indiquer que trois foyers distincts ont endommagé le joyau gothique. L'incendie criminel fait l'objet d'une enquête.

Le diocèse de Nantes a publié des images sur Facebook à la suite de l'incendie. Il a complètement détruit le grand orgue de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, soufflé les vitraux de la façade et consumé un précieux tableau du XIXe siècle qui avait été envoyé de Rome.

Les habitants ont rapidement constaté, à en juger par les photos, qu'il y avait eu deux incendies distincts au rez-de-chaussée, situés à quelques mètres l'un de l'autre. Le troisième a apparemment éclaté au niveau supérieur.

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© Facebook - Diocèse de Nantes
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© Facebook - Diocèse de Nantes
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© Facebook - Diocèse de Nantes
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© Facebook - Diocèse de Nantes
Le procureur de Nantes, Pierre Sennes, a confirmé qu'il y avait eu trois points chauds dans le bâtiment et a annoncé qu'« une enquête pour incendie criminel a été ouverte ».
Mise à jour du 19 juillet 2020

Selon Europe 1, un homme d'origine rwandaise a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'incendie dans la cathédrale de Nantes. Il s'agit d'un homme de 39 ans qui travaillait pour le diocèse comme bénévole.

Breitbart ajoute :
Selon des rapports français, le migrant de 39 ans détenu à la suite de l'incendie travaillait pour le diocèse et était en colère à cause des difficultés qu'il avait eues avec son visa arrivé à expiration - bien que les autorités aient mis en garde contre toute conclusion hâtive sur son implication dans l'incendie.

Les procureurs ont déclaré qu'il serait « prématuré et hâtif » de qualifier le migrant, qui était apparemment responsable de la fermeture de la cathédrale la veille de l'incendie, de pyromane.

Il semble qu'il ait été placé en détention parce qu'il y a des incohérences dans son emploi du temps - mais le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, a souligné qu'il s'agit d'une « procédure normale » et que, jusqu'à présent, les autorités ne travaillent pas en supposant qu'il a déclenché l'incendie.

Jean-Charles Nowak, greffier à la cathédrale, a défendu le migrant anonyme, disant qu'il « adore » le bâtiment.

« Je ne crois pas une seule seconde qu'il aurait pu mettre le feu à la cathédrale », a-t-déclaré.
Cet homme est apparemment, pour l'instant, présenté comme bouc émissaire afin que la population pense en première intention « Je savais que ça devait être un étranger/migrant », alors que, ça n'était probablement pas lui - même s'il a peut-être laissé les véritables coupables se faufiler et faire leur sale boulot.

Mise à jour du 20 juillet 2020

Selon Euronews, le bénévole qui avait été placé en garde à vue a finalement été relâché et ne fait l'objet d'aucune poursuite. « C'est donc un retour à la case départ pour les enquêteurs ». Le mystère reste entier, au lendemain de l'incendie de la cathédrale de Nantes, et la police scientifique est désormais à l'œuvre pour tenter de déterminer l'origine du/des sinistres.

Mise à jour du 26 juillet 2020

Selon Le Point, le bénévole a été de nouveau interrogé hier samedi 25 juillet, puis a avoué avoir allumé les trois feux :
Une semaine après l'incendie dans la cathédrale de Nantes (ouest de la France), un bénévole rwandais du diocèse est passé aux aveux et a été placé en détention provisoire dans la nuit de samedi à dimanche pour « destructions et dégradations par incendie ».

« Mon client a coopéré », a affirmé au quotidien Presse-Océan l'avocat du mis en examen, Me Quentin Chabert. « Il regrette amèrement les faits et évoquer cela a été pour lui une libération. Mon client est aujourd'hui rongé par le remords et dépassé par l'ampleur qu'ont pris les événements », assure-t-il.

L'homme « a reconnu, lors de l'interrogatoire de première comparution devant le juge d'instruction, avoir allumé les trois feux dans la cathédrale: sur le grand orgue, le petit orgue et dans un panneau électrique », a précisé le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès au quotidien.

Cet homme de 39 ans, qui était chargé de fermer la cathédrale la veille de l'incendie, a été mis en examen « des chefs de destructions et dégradations par incendie et placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention », a indiqué dans un communiqué le procureur.
Quant au pourquoi et quelles étaient ses motivations, à ce stade, mystère et boule de gomme...


Le grand orgue entièrement détruit

En ouvrant ses volets ce samedi matin, Maxime Henri Rousseau, qui habite juste à côté de la cathédrale, explique avoir vu "une épaisse fumée et des flammes sortir de la grande verrière de la façade de la cathédrale, c'était très impressionnant".

104 pompiers et 45 engins ont été mobilisés. Deux nacelles ont arrosé la façade. Le périmètre autour de la cathédrale a rapidement été bouclé. Un peu avant 9h, le Codis expliquait à l'AFP que "le feu était en cours d'attaque". Le feu était alors "important" selon les pompiers.

Peu après 10h, le directeur départemental du SDIS 44 se voulait rassurant : "Nous ne sommes pas dans un scénario Notre-Dame de Paris" mais les pompiers "poursuivent les reconnaissances". Selon Laurent Ferlay, le grand orgue semble "entièrement détruit" et "la plateforme sur laquelle il se situe est très instable et menace de s'effondrer". "Je voudrais souligner que suite à l'incendie de 1972, la toiture a été refaite en armature béton", a-t-il ajouté.


Commentaire : Nous ne sommes peut-être pas dans un scénario Notre-Dame-de-Paris en termes de dégâts, mais cela fait partie de la même histoire : la destruction délibérée des églises et cathédrales parmi les plus anciennes et les plus célèbres de France.

Les attaques anti-chrétiennes en Europe ont battu tous les records en 2019




Les secours ont aussi "fait des reconnaissances du bâtiment et de la protection des œuvres d'art, en liaisons avec les autorités de la cathédrale". L'administrateur diocésain, le père François Renaud, en charge de la cathédrale, a pu rentrer avec les pompiers à l'intérieur de l'édifice. Il a pu constater que "le grand orgue avait complètement disparu".
C'est très impressionnant et c'est une perte inestimable. - le père François Renaud
"La console de l'orgue de chœur a disparu en fumée et les stalles en bois attenantes. Derrière le grand orgue, il y a des vitraux d'origine qui ont tous volé en éclats. C'est une verrière complète du XVIe" qui a été détruite, a expliqué le père François Renaud à l'AFP, précisant qu'il y avait beaucoup de suie à l'intérieur de l'édifice.
Les pompiers seront certainement mobilisés "au moins toute la journée".

L'hypothèse criminelle privilégiée

Selon le procureur de la République de Nantes, l'hypothèse criminelle est privilégiée. D'après le chef des services pompiers du département, il y aurait trois départs de feu,
"un au niveau du grand orgue et deux départs de feu à gauche et à droite de la nef".
Une enquête judiciaire est ouverte pour incendie volontaire, le service régional de la PJ a été saisi.

" C'est une partie de notre histoire "

La maire de Nantes, Johanna Rolland, s'est rendue sur place :
"Notre cathédrale, c'est évidemment un lieu majeur pour la communauté catholique, mais c'est un lieu pour tous les Nantais, c'est une partie de notre histoire, de notre patrimoine". Elle a tenu à rendre hommage aux pompiers : "Nous devons saluer la réactivité et le professionnalisme remarquable des équipes".
C'est une journée de tristesse pour les Nantaises et les Nantais. - Johanna Rolland

L'édifice du XVe siècle, classée bâtiment historique depuis 1862, avait déjà été victime d'un incendie, en janvier 1972. L'incendie avait été déclenché accidentellement par le chalumeau d'un ouvrier qui travaillait sur un chantier de réparation de la toiture. La charpente de la cathédrale avait alors été détruite.


Le Premier ministre se rend sur place

Le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, ont annoncé qu'ils allaient se rendre à Nantes ce samedi.
"C'est un événement hors du commun. Je veux à tout prix en savoir plus et manifester ma solidarité aux Nantaises et Nantais, je veux savoir ce qu'il s'est passé, savoir où on en est et comment on entrevoit la suite et la reconstruction même s'il est sans doute un peu tôt pour le dire", a indiqué le chef du gouvernement.
Le chef de l'Etat a également publié un message sur Twitter : "Soutien à nos sapeurs-pompiers qui prennent tous les risques pour sauver ce joyau gothique de la cité des Ducs".

Quentin tient un salon de coiffure à proximité du parvis de la cathédrale : "C'est triste, c'est un beau monument... Ce sont des vieux bâtiments, ça peut prendre feu vite, comme Notre-Dame de Paris", explique-t-il sur franceinfo.