Le vent de folie qui nous frappe depuis de nombreuses semaines ne cesse de souffler et les masques sont bien impuissants pour nous en protéger.
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Encore et toujours, la machine à effrayer la population broie la raison et les faits. Oui, nous devons avoir peur, mais pas du virus.

Les vacances c'est bien fini !

Les vacances sont toujours le moment idoine pour prendre du recul, penser à autre chose et se reposer d'une année trop souvent stressante. Je suis parti en Italie, le pays où le coronavirus a frappé durement la population.

Ne croyez pas qu'il s'agit là de la manifestation de l'indiscipline d'un opposant hermétique à la sagesse de la politique du Gouvernement. Ce voyage avait été prévu bien avant la crise sanitaire. Certes, j'aurais pu l'annuler mais des réflexes de survie du citoyen épris de liberté m'ont incité à ne pas le faire. En contemplant les volutes baroques de Rome, j'avais encore en tête les paroles paternalistes d'Edouard Philippe nous informant qu'il autoriserait peut-être les Français à partir en vacances tout en déconseillant de se rendre à l'étranger. Sur place, j'ai trouvé une Italie apaisée et prévenante : prises de température fréquentes dès que l'on accède à un site touristique ou que l'on prend un train, respect dans les transports publics de la distanciation sociale et port du masque rarement imposé en plein air et quand cela était le cas, cette obligation était appliquée avec la souplesse des latins vis-à-vis des interdictions. Un régal !

Les paroles d'Edouard Philippe résonnaient dans ma tête quand j'ai vu cette incroyable selfie pris par un comédien (Emmanuele Giorgi) du soap opéra français Plus belle la vie. Sur la photo, on voit Edouard Philippe, hilare, photographié en vacances en Italie et sans masque ! Détail important, la distanciation sociale entre le comédien et l'ancien premier ministre n'était pas respectée alors que ni l'un ni l'autre ne portait un voile de chiffon anti « virus échappé d'un laboratoire P4 ». Je me suis dit que l'effet prise de recul jouait à fond pour l'ancien premier ministre et cela m'a rassuré même si je trouvais un peu osées ces vacances à l'étranger de la part d'un individu qui n'a eu de cesse d'inciter les Français à ne pas franchir les frontières pendant l'été.

L'excitation des départs en vacances a toujours pour pendant le plaisir de revenir chez soi. Le retour fut un peu chaotique à partir de Milan. En effet, un homme s'étant jeté sous un train à proximité de Turin, la liaison ferroviaire entre les deux grandes villes du Nord a été suspendue plusieurs heures. Les Italiens, toujours soucieux du respect de la distanciation sociale, ont affrété trois bus de tourisme pour assurer le transport des voyageurs du TGV entre Milan et Modane. Nous étions peu nombreux dans le train, comme les touristes étrangers en Italie. De fait, une place sur deux était occupée dans ces bus. Arrivés à Modane, nous avons eu la joie de retrouver l'amateurisme français. Outre que les responsables de la gare avaient été avertis tardivement de notre arrivée, la SNCF, incapable de mobiliser un train ou un TER pour assurer la liaison Modane/Lyon, avait agi sur son nouveau cœur de métier : la route ! La compagnie ferroviaire française en manque de matériel roulant et de chauffeur avait affrété deux bus. Eh oui, les passagers répartis en trois bus devaient désormais se serrer pour occuper deux bus. Ce relâchement m'a induit en erreur. D'un coup, j'ai imaginé que le coté débonnaire d'Edouard Philipe en Italie et le retour à la politique d'entassement des voyageurs par la SNCF étaient les indicateurs d'un retour à la raison, voire de la fin de la distanciation sociale. Après tout, la pandémie achevait sa vague et le virus, toujours moins dangereux, permettait aux hôpitaux de soigner les pathologies habituelles : effets de la canicule, maladies cardiaques, etc...

La machine à effrayer

Hélas, en consultant les actualités et les titres de la presse, j'ai vite déchanté. La pandémie semble former une deuxième vague, les clusters se multiplient, le nombre de cas positifs détectés explose et le masque est désormais obligatoire presque partout en plein air. Cette vision cauchemardesque d'un monde muselé et apeuré par un virus contrastait avec les conditions du retour en France. Une fois de plus, l'alarmisme et l'amateurisme symbolisent les deux mamelles de la gestion de la crise en France.

Depuis mon retour, de nouveau, j'assiste à l'opposition des pour et des contre comme si la santé humaine devait se contenter d'une telle approche manichéenne. De nouveau, je constate une violence plus forte de la presse qui désormais présente ceux qui contestent des décisions gouvernementales comme des complotistes, des illuminés, presque des marginaux dangereux. Pire, si on peut dire, la censure non seulement se développe mais elle s'affiche avec l'arrogance de ceux qui se perçoivent désormais comme les maîtres intouchables et sûrs d'eux.

Quel effroi de voir le patron de Facebook proclamer haut et fort que désormais toute publication qui parlera de l'hydroxychloroquine sera immédiatement censurée. Cet effroi n'a rien à voir avec la contrariété de quelqu'un qui penserait que cette molécule a son utilité. Cet effroi résulte de ce que signifie une telle censure générale, systématique et sans mesure. Il y a quelque chose d'angoissant à se dire que si demain de nouvelles études, faites dans les règles de l'art des laudateurs du randomisé, confirmaient l'efficacité de cette molécule, Facebook censurerait cette information. Une telle démarche est indubitablement une méthode fascisante. Au moins, de nombreux malades et parents de malades pourront attaquer en justice le patron de Facebook pour mise en danger de la vie d'autrui dès lors que ce personnage a décidé de censurer toute information qui serait relative à l'hydroxychloroquine et qui se serait confirmée efficace pour sauver des vies. Il nous reste à espérer que lui et d'autres n'adopteront pas une attitude similaire si demain un médicament guérissant le SIDA, le cancer ou une autre maladie était découvert pour aussitôt être enterré par des réseaux de diffusion d'une information désormais filtrée à l'aune d'intérêts qui ne sont pas les intérêts des malades.

Une pandémie bien moins mortelle que prévu

« Ayez peur ! » nous martèlent les médias avec une sorte de plaisir pervers. Une telle coordination (à l'exception notable de France soir) dans la diffusion d'informations anxiogènes et par ailleurs vides de sens pour certaines (le nombre de nouveaux contaminés en soi ne permet pas de conclure à la dangerosité d'une situation) m'a amené à croire que désormais la Covid-19 était devenue la première et plus importante cause de mortalité dans le monde. De nouveau, ce fut une erreur ! Les chiffres de l'OMS, depuis le début de l'année 2020, nous montrent une tout autre réalité. Sur 36 millions de décès comptés à ce jour dans le monde, la première cause de mortalité, relève des maladies cardio-vasculaires (8,5 millions). La Covid-19 n'est que la dixième cause de mortalité dans le monde, largement devancée par les décès liés au cancer, au tabagisme, à l'alcool et même aux accidents de circulation !

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« Ayez peur ! » nous suggèrent les médias avec l'annonce de nouveaux cas positifs sans cesse plus nombreux. Après les sueurs froides provoquées par ces révélations, on ne peut que se poser la question de la signification de cette augmentation des cas positifs. Plus de tests, donc plus de connaissance de l'état de santé des Français ? Au 8 août 2020, la France a effectué 62 629 tests par million d'habitants contre... 5 144 tests par million d'habitants le 15 avril 2020 ! Cette politique de tests ne peut que rendre visible ce qui n'était pas visible hier. Peut-on parler d'une augmentation de cas positifs ou d'une augmentation de la connaissance de l'état sanitaire des Français ? Evidemment la France est loin de ce qui se fait aux Etats-Unis (192 694 tests par million d'habitants). Evidemment, aux Etats-Unis le nombre de cas positifs « explose » mais cela est en lien avec l'incroyable effort américain de test de la population. Que signifie un cas positif ? Un cas porteur du virus mais encore ? On peut être porteur et sans risque comme le sont les personnes asymptomatiques. On peut être positif et non malade ou légèrement malade. Ce qui compte, c'est le maintien ou non de la dangerosité du virus. Or l'OMS vient récemment de déclarer que le taux de mortalité du virus était de 0,6% soit 5 fois moins important que ce qui avait été déclaré en début de pandémie. On se rapproche d'une grippe sévère.

Les données statistiques pour la France diffusées par le ministère de la santé, depuis le début de la pandémie, sont éclairantes. Si le nombre de cas de personnes en soin augmente, le nombre de cas critiques ou sérieux ne cesse de diminuer au point de devenir, au 8 août 2020, très résiduel (383 cas critiques). Le graphique suivant montre l'évolution du nombre de cas critiques par rapport aux personnes contaminées et en soin et il est imparable : la dangerosité du virus devient presque insignifiante, confirmant ainsi le taux de mortalité déclaré par l'OMS.

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Les paroles du président résonnent désormais dans ma tête. Le doliprane me guette ! Le 14 juillet dernier, E. Macron avait dit qu'il s'en rapportait à la science et non aux croyances. Aujourd'hui, tous les discours alarmistes ne reposent que sur des croyances car la science et les statistiques le montrent : le virus n'est quasiment plus dangereux. Si ce virus nécessite encore des attentions particulières (identification des cas symptomatiques, isolement de ces derniers, port du masque en espace clos et densément peuplé), il ne justifie pas la plupart des privations de liberté actuelles et surtout pas le port du masque en plein air.

Le réveil nécessaire des citoyens

La difficulté qui se pose à nous aujourd'hui est le rapport que nous entretenons avec le réel et avec la représentation de ce réel. Il est urgent que ce rapport tende vers plus d'exactitude et surtout que ce rapport se fasse avec le moins d'intermédiation. En clair, nous ne devons pas nous en remettre exclusivement à la presse ou à des autorités pour savoir si le ciel est bleu ou si porter un masque est utile ou non. Cette réappropriation de notre environnement et de sa connaissance passe évidemment par nos capacités à écouter et comprendre des scientifiques mais aussi à nous écouter entre citoyens et à débattre avec des arguments solides et justifiés.

Il ne sert à rien d'insulter ou de moquer ceux qui suivent religieusement les injonctions du Gouvernement et les arrêtés surréalistes de certains maires ou préfets. En effet, les autorités bénéficient « d'un privilège du préalable » du bien-fondé de leurs décisions. Les institutions sont là (normalement) pour servir les citoyens et les protéger des agressions quelles qu'elles soient. De fait, les décisions des autorités sont habituellement perçues comme a priori fondées car édictées dans le souci du bien commun et sur la base de données fiables, sérieusement analysées et correctement comprises. Beaucoup de citoyens adoptent donc une attitude bienveillante face à des décisions contraignantes. Toutefois, quand des logiques d'intérêts particuliers viennent percuter la logique de la préservation de l'intérêt général ou quand un régime politique bascule dans une attitude de plus en plus totalitaire, il est vital que les citoyens soient en état d'identifier les dérapages en cours, de les dénoncer et d'y remettre de l'ordre.

De nos jours, de plus en plus de personnes rejettent des argumentations, des études scientifiques et des explications qui mettent en lumière le caractère inapproprié et disproportionné des mesures prises par les politiques. Ce rejet ne se fait pas sur la base de l'analyse des arguments présentés mais de plus en plus souvent sur la base d'une représentation binaire et dangereuse du monde : il y aurait les gouvernants et des médias investis de la raison, le « camp du vrai », et des contestataires par nature « complotistes », extrémistes, dangereux voire fous, le « camp du faux ». Il faut sortir de cette vision de la société car cette vision interdit tout échange, toute confrontation d'idée et toute progression dans la compréhension du monde.

S'interdire de critiquer des mesures prises en niant des études scientifiques, des données statistiques, voire des évidences, au motif que le « camp du faux » porte la critique, revient à basculer dans la croyance, la croyance que certains ont raison par nature et toujours et que d'autres ont toujours tort et sont déraisonnables voire dangereux. Basculer ainsi dans des représentations aussi caricaturales revient à faire le lit des dictatures de demain. Ce qui est somme toute angoissant aujourd'hui, c'est que ce lit semble bien avancé. On a le droit d'avoir peur mais ce n'est pas le virus qui fait peur. Ce qui est effrayant c'est la démission d'un trop grand nombre de citoyens qui refusent ou ne peuvent plus porter un regard critique et autonome sur des décisions qui impactent leur liberté et leur mode de vie. Il est donc urgent de réveiller la conscience politique des citoyens en leur montrant que des critiques des décisions du Gouvernement sont possibles, légitimes et fondées. Il est indispensable de convaincre qu'il y a une alternative à l'affrontement des pour et des contre, d'un « camp du vrai » contre un « camp du faux ». Cette alternative passe par la sortie des idéologies, des soi-disant vérités proférées par les médias et des croyances en la vertu préalable de toutes les décisions politiques. Nous sommes dans une société où des intérêts financiers colossaux influent sur des décisions politiques. Etre conscient de l'existence de ces intérêts donne plus de liberté pour remettre en cause des discours officiels insatisfaisants du point de vue de l'intérêt général.

Il n'a jamais été aussi urgent de retrouver sa qualité de citoyen qui s'implique dans la vie de la cité. Tant qu'un trop grand nombre de citoyens resteront prisonniers de croyances, et passifs face aux injonctions déversées par les pouvoirs en place, alors ayez peur, vous qui percevez les impostures en cours dans votre sublime isolement de soi-disant « complotiste » !