horse
Au moins 11 chevaux ont été gravement mutilés dans plusieurs départements du territoire entre le mois de décembre 2018 et juin 2020.
Depuis plusieurs mois, des dizaines de chevaux ont été retrouvés mutilés. Oreilles coupées, yeux arrachés... Des pratiques qui, selon le service central du renseignement territorial, pourraient être liées à des rituels sataniques. Quatre enquêtes pour "actes de cruauté" ont été ouvertes.

Au moins 11 chevaux ont été gravement mutilés dans plusieurs départements du territoire entre le mois de décembre 2018 et juin 2020, selon les informations fournies par le service central du renseignement territorial (SCRT).

Auteure d'un rapport sur les faits de mutilations perpétrés sur des chevaux en France, cette agence publique affiliée au ministère de l'Intérieur a été créée en mai 2014. Peu connue du grand public, depuis sa création, elle est chargée de surveiller les mouvements de dérive sectaire (mouvements religieux radicaux, repli identitaire, ultras...)

Selon le SCRT, ces blessures volontaires se sont accentuées au début de l'année 2020.

L'oreille droite sectionnée

Dans le rapport, il est stipulé que "dans leur grande majorité, les animaux mutilés étaient très sociables et ne craignaient pas l'homme". Ainsi, chevaux, juments, pouliches et même un âne font partie des mutilés.

Parmi les mutilations les plus répandues, la section de l'oreille droite des équidés. Une coupure nette, droite, propre. "Il y a une véritable volonté de porter atteinte aux équidés de manière générale, tout en gardant une oreille en trophée", explique le SCRT. "Les traces constatées sur les naseaux laissent présumer l'utilisation d'un tord-nez, accessoire demandant à son utilisateur des connaissances et des compétences dans le monde équestre", peut-on aussi lire dans le rapport.

Mais parfois, les mutilations sont plus nombreuses et plus profondes encore. "Le cœur transpercé, un œil enlevé" ainsi que "tout l'appareil génital enlevé", détaille Virginie Martineau, une éleveuse de Saône-et-Loire interrogée par RTL qui a retrouvé une de ces pouliches gisant au sol, après avoir été torturée.

"Rituel satanique, pratique sectaire ou autre"

Selon les informations recueillies par le service central du renseignement territorial, la découpe de l'oreille pourrait être liée à des mouvements d'emprise. "Des questions se posent sur les auteurs et leurs réelles intentions : superstition, fétichisme, rituel satanique, sectaire ou autre", peut-on lire dans le rapport.

Pour l'heure, quatre enquêtes pour "actes de cruauté" ont été ouvertes, indique le Parisien.