La Ville de Nice a installé des haut-parleurs qui diffusent toutes les 30 minutes des messages de prévention contre l'épidémie de coronavirus : obligation de port du masque, nécessité de respecter les gestes barrières et interdiction de se regrouper. Des messages que certains Niçois n'en peuvent plus d'entendre.

Nice, France
Les haut-parleurs sont installés partout dans la ville et notamment dans le prolongement de la promenade des Anglais (photo d'illustration). | PIXABAY / PROSAG-MEDIA
Pour rappeler aux Niçois et aux touristes la nécessité de se protéger et de protéger les autres face au coronavirus, la mairie a fait installer des haut-parleurs aux quatre coins de la ville, rapporte France 3 Provence Alpes Côte d'Azur.

Une quinzaine avait déjà été utilisée pendant le confinement et la municipalité en a fait installer une dizaine supplémentaire. Ils diffusent leur message toutes les demi-heures, rappelant aux passants de porter leur masque, de ne pas créer d'attroupements et de respecter les gestes barrières.

« Liberticides » et « anxiogènes »

Mais le caractère répétitif de ces messages agace certains habitants. David Nakache, président de l'association « Tous citoyens ! », a dénoncé sur le blog de Mediapart, lundi 14 septembre, l'utilisation de ces haut-parleurs « de la peur et de la colère » qui « alimentent une tension et une exaspération collective croissante ». Il a aussi regretté ce contrôle exercé par la municipalité et le « harcèlement liberticide, anxiogène et infantilisant » qu'elle aurait mis en place.


Pour compléter ce dispositif de haut-parleurs, les policiers municipaux sont présents sur les sites très fréquentés, afin de faire respecter le port du masque, indique France 3. Il est obligatoire depuis le 20 août dans l'ensemble de la cité azuréenne, en vertu d'un arrêté préfectoral. Cette mesure avait été réclamée par le maire de Nice, Christian Estrosi. « Le taux de positivité est passé en quelques jours de 1,2 à 6 et le nombre de verbalisations dressées par la police municipale (pour non-port du masque, N.D.L.R.) dépasse encore les 100 par jour », justifiait alors l'édile dans un communiqué de presse.