Un jeune homme a été grièvement blessé par un homme portant une feuille de boucher, vendredi soir, alors qu'il venait déposer plainte. L'agresseur a pris la fuite.

Sarcelles
Sarcelles. La victime s’apprêtait à porter plainte au commissariat lorsqu’elle a été agressée devant l’entrée. LP/Marie Poussel
Un jeune homme a été évacué dans un état grave, vendredi soir, vers le centre hospitalier Lariboisière, à Paris, après avoir été agressé à l'arme blanche, devant le commissariat de police de Sarcelles (Val-d'Oise). L'homme aurait été touché à la carotide. « Son pronostic vital est réservé », indique-t-on.

Les faits ont eu lieu vers 21h30. La victime, un homme de 27 ans, était venue déposer plainte, pour une raison qu'on ignore pour l'instant.

Il attendait devant le commissariat qu'un agent lui ouvre les grilles. C'est à ce moment-là que son agresseur, « drapé d'une couverture sur les épaules » selon une source proche de l'enquête, lui aurait porté au moins un coup au cou avec ce qui apparaît être une feuille de boucher. Il s'agit d'un hachoir à viande similaire à celui utilisé, vendredi matin, par l'homme, qui a grièvement blessé deux personnes, près des anciens locaux de Charlie Hebdo, à Paris.

Règlement de compte ou mimétisme avec Paris

L'agresseur de Sarcelles s'est ensuite enfui, en perdant, selon la même source, sa casquette et sa couverture. Un important dispositif policier a aussitôt été déployé dans les environs du commissariat de Sarcelles, pour le retrouver. L'avenue du 8-Mai-1845, la principale artère de la ville, a notamment été bouclée.

La police judiciaire de Versailles a été saisie de l'affaire. Plusieurs pistes s'offrent à elles, notamment le règlement de compte personnel. Une altercation pourrait en effet avoir opposé la victime à son agresseur, avant que ce dernier ne l'attaque.

Selon une autre hypothèse, on pourrait être devant un effet de mimétisme avec les événements, qui se sont déroulés le même jour à Paris, en plein procès de l'attentat meurtrier qui avait visé la rédaction de Charlie-Hebdo en janvier 2015. L'assaillant du Val-d'Oise pourrait avoir voulu imiter celui de Paris.