Dans une chronique consacrée à l'évolution de l'épidémie dans le journal de David Pujadas sur LCI, la journaliste Fanny Weill revient chiffres à l'appui sur le "reflux" de l'épidémie, qui selon sa démonstration ne serait dû ni au confinement, ni aux couvre-feux. Vidéo et retranscription.
LCI couvre-feux
« On observe une baisse fulgurante des contaminations et même des hospitalisations. On est très loin des 9 000 patients en réanimation évoqués par Emmanuel Macron il y a trois semaines. Elle est tellement fulgurante, cette baisse, qu'elle déjoue même les pronostics les plus optimistes. L'institut Pasteur avait par exemple prévu que même dans le meilleur des cas, on atteindrait un pic en réanimation le 12 novembre à 5 500 patients. Aujourd'hui, nous sommes à 4 838 alors que nous sommes au pic. »


« Reprenons le nombre de contaminations quotidienne, le pic a été atteint le 2 novembre soit le quatrième jour seulement du confinement. C'est beaucoup trop court pour que cette baisse soit directement liée au confinement. Cette hypothèse ne tient donc pas. »

« Quid du couvre-feu ? C'est la deuxième hypothèse, parce que dans certaines métropoles il a eu un certain effet, exemple à Paris [...], mais ça marche aussi pour Lille ou pour Saint-Étienne... Sauf que dans certaines métropoles qui pourtant ont échappé au couvre-feu, les contaminations ont là aussi baissé, dès la fin du mois d'octobre. Donc là non plus l'hypothèse du couvre-feu ne tient pas complètement. »

« Enfin [...] si on s'en réfère à l'analyse des eaux usées dans lesquelles on détecte le virus très tôt, avant même l'apparition des symptômes, et bien la baisse en Île-de-France s'amorce dès le 17 octobre, premier jour du couvre-feu, donc là encore, ça laisse penser que cette baisse, ce recul de l'épidémie était déjà amorcé avant l'entrée en vigueur du couvre-feu... Alors on évoque aussi l'hypothèse d'un radoucissement des températures depuis la mi-octobre, les vacances scolaires, mais ça ne convainc pas grand monde. »

« Et puis, il y a une quatrième hypothèse, selon les experts, ce serait tout simplement l'évolution naturelle, le cycle de vie du virus, et ça semble se vérifier chez nos voisins européens puisque la baisse qu'on a observée en France s'est produite au même moment en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg. [...] »

Source : LCI : Virus, les mystères de la deuxième vague