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Tandis que l'Union Européenne ouvre un bureau officiel dans le fief des rebelles, un nouveau bombardement de l'OTAN a fait ce vendredi 16 victimes civiles dans la ville de Brega (est du pays) et quelques 40 blessés selon une source militaire citée par la télévision d'état. La coalition veut forcer la sortie du leader libyen Muammar Al Kadhafi en multipliant de violents bombardements.

Les deux télévisions libyennes Al Libia et Al Jamahiriya, ont diffusé une vidéo qui montrait des images d'une dizaine de cadavres portant plusieurs blessures et un immeuble détruit dans cette enclave pétrolière.

Un témoin a raconté qu'un nombre important de civils s'étaient rassemblés pour célébrer une cérémonie musulmane dans une résidence de Brega.

La ville se trouve à 70 kilomètres de la ville stratégique de Ajdabiya, dernière localité sous contrôle des insurgés dans l'est du pays.

La veille, les rebelles opposés au leader libyen Kadhafi ont annoncé leur intention d'avancer vers la ville de Brega avec pour objectif de récupérer le contrôle de l'enclave.

Jeudi d'autres attaques de l'OTAN sur Tripoli ont fait huit morts parmi lesquels deux journalistes. Un des bombardements visait un parc d'enfants attenant à une résidence du leader Kadhafi.

L'OTAN commande une opération militaire depuis le 31 mars avec la coalition impérialiste contre le territoire libyen formée par les États-unis, la France, le Royaume-Uni, le Canada, la Belgique, l'Italie, l'Espagne, le Danemark, la Norvège et le Qatar qui a mis en marche de nombreux bombardements qui ont tué un nombre indéterminé de civils, dont un fils et trois petits-fils de Kadhafi. Les attaques de l'OTAN ont tué 13 rebelles et cinq civils rien qu'au début du mois d'avril. Des centaines de civils sont morts et des dizaines d'autres ont été blessés depuis le début de l'agression qui s'appuie sur la résolution 1973 des Nations Unies.

L'Union Européenne, qui ne condamne pas ces violations des droits de l'homme, ouvre un bureau à Benghazi afin d'apporter de l'aide à l'opposition libyenne au colonel Mouammar Kadhafi, a annoncé mercredi la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

Après la France, l'Italie, le Qatar, la Gambie, le Danemark et l'Espagne, l'Europe officialise ainsi son soutien à l'insurrection libyenne.

Son annonce intervient au moment où le dirigeant rebelle libyen du CNT, Mahmoud Jibril, effectue une visite à Washington. Le conseiller du président Obama pour la Sécurité nationale, Tom Donilon, « se réjouit de recevoir le Dr Mahmoud Jibril et la délégation du Conseil national de transition (CNT) vendredi après-midi », a annoncé la Maison-Blanche dans un bref communiqué. M. Jibril « rencontrera aussi de hauts responsables de l'administration », a poursuivi la présidence.

La semaine dernière, le groupe de contacts sur la Libye s'était par ailleurs accordé sur la création d'un fonds d'aide financière aux insurgés.

Sources : Telesur, agences.
Traduction : Thierry Deronne