Traduction : MR pour ISM

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Ce 15 mai 2011 peut être décrit comme un "Dimanche sanglant", avec la mort d'au moins 21 personnes, 10 au Liban, 8 en Syrie, 2 à Gaza et 1 en Cisjordanie occupée, et plus de 200 blessés. Des dizaines de milliers de Palestiniens ont marqué l'anniversaire de la Nakba en marchant vers les frontières avec Israël en Palestine, en Syrie et au Liban. Ils exigent leur droit au retour dans les maisons et sur les terres d'où ils ont été chassés en 1948.

A Gaza, ils ont marché par milliers à la frontière d'Erez, où ils sont été accueillis par un barrage de balles et d'obus tirés depuis les chars. Un jeune de 17 ans a été tué, plus de 60 manifestants ont été blessés, dont la plupart sont des enfants, blessés aux jambes. Un homme a également été tué un peu plus tard dans la journée, dans le secteur est de Gaza. Des F16, des hélicoptères et des drones ont survolé la Bande assiégée tard dans la nuit.

Au Liban, des milliers ont marché vers Maroun el-Rass, la frontière avec Israël. Les troupes israéliennes leur ont tiré dessus, faisant 10 morts et 70 blessés. Les protestataires sont restés sur place pendant des heures avant de se disperser pacifiquement.

En Syrie, des réfugiés palestiniens et syriens ont traversé le Golan occupé et, comme au Liban et à Gaza, l'armée israélienne leur a tiré dessus. 8 morts, plus de 50 blessés. Le ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié les actions d'Israël d'"activité criminelle" et a appelé la communauté internationale à tenir Israël pour responsables des assassinats.

En Cisjordanie occupée, il y a eu un mort et au moins 150 manifestants blessés par balles et grenades lacrymogènes. Les manifestations ont duré plusieurs heures malgré la répression sanglante.


A Ramallah et à Qalandia

Partout dans le monde des milliers de personnes ont elles aussi commémoré la Nakba, à New-York, au Caire, à Londres, à Dublin, à Paris, à Madrid, à Belfast, à Amman, à Ankara, à Istanbul, à Johannesburg et dans beaucoup d'autres villes, exprimant leur soutien au droit palestinien au retour dans leurs maisons et sur leur terre.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dit : "Nous sommes déterminés à défendre nos frontières et notre souveraineté."

Un porte-parole du Hamas dans la Bande de Gaza, Sami Abu Zuhri, s'est exprimé sur les meurtres de ce dimanche et les a qualifiés de "tournant dans le conflit israélo-arabe qui prouve que les peuples palestinien et arabes sont déterminés à mettre fin à l'occupation israélienne."

Le Hezbollah a condamné "l'agression israélienne sur des civils non armés à Maroun al-Ras et dans le Golan, qui constitue une violation dangereuse des droits de l'homme, et ce qui s'est passé aujourd'hui à Maroun al-Ras et dans le Golan et l'expression de la volonté du peuple palestinien engagé pour son droit au retour."

Mahmoud Abbas, lors d'un entretien télévisé, a dit : "Leur sang précieux n'est pas versé en vain, mais au nom de la liberté de notre nation."

Les leaders occidentaux, que ce soit Barak Obama, David Cameron, Nicolas Sarkozy et les autres, sont restés silencieux sur les assassinats.