La psychothérapeute, candidate à un poste public, a porté plainte pour discrimination à l'embauche.

Cette psychothérapeute est tombée des nues en découvrant les motifs qui ont poussé son potentiel employeur à ne pas l'embaucher.

Alors que son entretien pour un poste au Centre d''Information et d'Orientation (CIO) de Châteauroux dans l'Indre, s'était très bien passé, la quinquagénaire s'est vue recaler en raison... de son odeur.

Les faits remontent au 4 novembre dernier, une psychothérapeuthe postule pour une offre de conseillère d'orientation au CIO (Centre d'information et d'orientation) de Chateauroux. Selon ses dires, l'entretien se serait déroulé de façon plutôt favorable, rapporte Le Parisien.

Mais le lendemain, c'est la désillusion. Un courrier lui annonce qu'elle n'est pas retenue. Soucieuse de connaître les raisons de ce refus, la candidate décide d'envoyer un mail pour obtenir des explications.

La réponse est inattendue. "Votre candidature a retenu toute notre attention, mais par déduction faite de votre odeur, vous devez être une grande fumeuse, et ce poste ne vous conviendra pas", peut-on lire sur le mail.

"Humiliée" et "honteuse", la psychothérapeute a décidé de porter plainte pour discrimination à l'embauche, indique RTL. Du jamais vu en France.

"Je m'appuie sur un article du Code pénal relatif aux moeurs. On peut entendre par moeurs des orientations sexuelles mais aussi le fait de fumer. C'est une habitude de vie, une habitude sociale", commente l'avocat de la plaignante Me Georges Hemery.

De son côté, le CIO concède avoir été "maladroit" et "blessant" mais réfute toute discrimination à l'embauche. "Nous n'avons pas à motiver notre refus. Lorsque que l'on empeste le tabac ce n'est pas agréable, dans ce service nous ne cessons de dire à notre jeune public, des lycéens notamment, que ce n'est pas bien de fumer. Il y a une jurisprudence et la Cour de cassation ne s'est pas prononcée encore sur ce point mais ce qui est sûr c'est que fumer ne relève pas de l'intimité", argumente Me Cristel Jousse, avocate du CIO.

Le tribunal de Chateauroux devra donc statuer le 27 juin sur la question de savoir si un employeur pouvait refuser de recruter une personne qui sent le tabac.