La Grèce, sous pression depuis que Fitch a abaissé sa note de crédit, veut économiser plus de cinq milliards d'euros et ramener le déficit public à 7,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2011. Athènes va notamment accélérer les privatisations et ventes de biens immobiliers.

Pour sortir de la crise budgétaire, la Grèce compte se défaire de sa participation de 16% dans l'opérateur téléphonique OTE Telecom et de sa part de 34% dans l'Hellenic Postbank d'ici la fin de l'année, a fait savoir lundi le ministère grec des Finances.

La privatisation des ports du Pirée et de Salonique, dont l'Etat détient 75%, est également prévue, a indiqué le ministère. L'Etat se dit par ailleurs prêt à vendre d'ici fin 2011, jusqu'à 40% de la Société des eaux de Salonique, deuxième ville du pays, dont l'Etat détient 74%.

Anciennes et nouvelles mesures

Le document prévoit aussi un durcissement des conditions d'obtention des allocations chômage, une réduction de certaines pensions de retraite complémentaires dans les caisses déficitaires, ainsi qu'une contribution financière exceptionnelle des retraités au dessous de l'âge de 60 ans.

Parmi les mesures annoncées, probablement impopulaires, figurent également certaines dispositions déjà connues comme l'abaissement du nombre de contractuels de la fonction publique, ou l'augmentation du temps de travail des fonctionnaires à 40 heures par semaine au lieu de 37,5 heures.

Note souveraine abaissée

Athènes est sous pression après que l'agence de notation financière Fitch a abaissé une nouvelle fois vendredi la note souveraine attachée au pays, l'enfonçant un peu plus dans la catégorie spéculative et alimentant les spéculations sur une possible restructuration de la dette grecque.

Le premier ministre socialiste George Papandréou a promis ces derniers jours d'accélérer les réformes et de faire tout son possible pour éviter un défaut sur la dette grecque, ce qui a préparé le terrain à l'annonce de ce nouveau plan de rigueur.