Fukushima
© REUTERSDes ouvriers répandent de la résine sur le sol autour du batiment d'un des réacteurs de la centrale de Fukushima, le 1er avril 2011.
Exploitant la centrale nucléaire de Fukushima-Daichi au Japon qui a été endommagée par le séisme et le tusnami du 11 mars 2011, la société privée Tepco fait de nouveaux aveux. Elle a admis mardi 24 mai 2011 qu'il s'est effectivement produit une fusion dans les réacteurs n°2 et n°3 et que le coeur du reacteur n°1 a complètement fondu.

Le cœur du réacteur numéro 1 a totalement fondu dans la centrale du Fukushima. Le combustible en fusion est tombé au fond de la cuve sous pression et celle-ci est trouée, admet Tepco, son opérateur, plus de deux mois après l'accident.

Il ajoute que les cœurs des réacteurs numéro 2 et 3 ont eux aussi fondu partiellement. Le combustible fondu est transformé en corium, une lave brûlante et imprévisible.

Le Premier ministre Naoto Kan accuse Tepco de lui avoir fourni des informations inexactes sur la gravité de la situation dans la centrale. Selon Tepco, le Premier ministre Naoto Kan a aggravé la situation dans la centrale en ordonnant pendant plus d'une heure l'arrêt de l'arrosage des réacteurs avec de l'eau salée, ce qui a eu pour effet d'accélérer la fusion du combustible. Le Premier ministre a aussi retardé les opérations de refroidissement des réacteurs, juste après l'accident, en survolant la centrale à bord d'un hélicoptère.

Le Premier ministre et Tepco se rejettent la responsabilité de la gestion désastreuse de l'accident. Selon le journal économique Nikkei, ce n'est pas le rôle du chef du gouvernement japonais de gérer l'accident nucléaire le plus grave de l'histoire, après celui de Tchernobyl.