Depuis quelques jours, des internautes français appellent à se réunir à travers des dizaines de villes en France, dont Paris à la Bastille, via les réseaux sociaux comme Twitter ou encore Facebook. Une ambition qui pourrait faire "pschit" mais qui commence à prendre de l'importance dans certaines villes. Les forces de l'ordre sont déjà intervenus dans trois villes.
Qui est derrière cet appel à se rassembler un peu partout en France? Difficile de savoir pour le moment, mais des centaines de jeunes -de nombreux étudiants- commencent à s'organiser et des dizaines de rendez-vous -rassemblements, campements- sont prévus pour toute la semaine à travers la France.

Les autorités sont dépassées et surveillent de près un site internet où les rendez-vous à se rassembler "pacifiquement" -pour le moment- apparaissent avec diverses revendications.

"Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux." explique le site web "Une réelle démocratie maintenant", qui précise que "les plans d'austérité se multiplient partout en Europe". C'est pour ses raisons, mais également à cause du "chômage", que ces internautes anonymes -malheureusement- appellent à se rassembler.

A Toulouse selon La Dépêche, ils étaient près de 200 jeunes à camper depuis deux nuits sur une place publique, sans autorisation des autorités officielles, et à Perpignan selon Le Midi Libre ils étaient une cinquantaine.

Selon des informations sur Twitter, à Montpellier dans l'Hérault les policiers sont intervenus pour empêcher un rassemblement non autorisé lui aussi par les autorités. Mais un autre rassemblement est prévu précise Le Midi Libre à 18h toujours à Montpellier au niveau de l'esplanade.

Des dizaines de rendez-vous prévus à travers la France, comme Paris à la Bastille, à Lyon, à Nancy, à Marseille, mais aussi à Reims et Amiens. Et bien d'autres villes.

Pour la sociologue Cécile Van de Velde "la situation est complexe. Il n'y a pas une absence totale de perspective comme dans les pays méditerranéens. Il y a toujours la croyance dans la possibilité de sa réussite personnelle même si on a peu d'espoir pour la société en général. Pour l'instant, d'un côté on a les jeunes qui sont encore dans la course au diplôme et de l'autre ceux qui ont perdu la course, dans certaines banlieues, ou en milieu rural." interrogée par Libération.

Alors le mouvement va-t-il réellement faire "pschit" ou va-t-il prendre de l'ampleur? A suivre, mais les autorités suivent sérieusement ces appels aux rassemblements, précisons-le, non autorisés.