Le communiqué reçu ce jour de la CRIIRAD est inquétiant. La Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité publie la carte qui prouve que la France a été contaminée dès le 22 mars 2011 par les masses d'air contaminé venant des rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima. Soit deux jours avant la date indiquée par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN).

Ces masses d'air contaminé ont affecté les trois quarts du pays avec une activité d'iode 131 particulaire 20 fois supérieure à celle annoncée pour le 24 mars. Pour établir sa cartographie, la CRIIRAD s'est basée sur les chiffres de l'IRSN et de certains exploitants, chiffres qui ne figurent pas sur le site CRITER où se trouve, de source officielle, « l'ensemble des résultats de la surveillance spécifique du territoire français effectuée par l'IRSN dans le cadre du suivi de l'impact à très longue distance des rejets radioactifs de l'accident de Fukushima » mais sur le site du Réseau National de Mesure de l'environnement (RNM), curieusement délaissé au profit du premier en pleine gestion de crise.

La France métropolitaine n'a pas été touchée 48 heures après l'Europe septentrionale mais simultanément. C'est essentiellement sur ce point que la CRIIRAD a saisi ce jour,le Premier ministre et le président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire pour demander une enquête sur la chronologie des faits et les différents niveaux de responsabilités. afin «rendre compte de la réalité des contaminations de l'environnement et des risques associés».