On ne le dira jamais assez : les Etats-Unis s'enfoncent tous les jours un peu plus dans un fascisme ordinaire qui nous fait penser aux pires heures de notre histoire. Et ce n'est pas la dernière proposition du professeur de droit Peter Moskos qui va aller à l'encontre de cet état de fait.

Comme on le sait, le pays connait une surpopulation carcérale record (2,3 millions de personnes). Ainsi, le nombre de prisonniers est supérieur au nombre de militaires (pourtant engagés dans de nombreux conflits) et il est même supérieur à un pays comme la Chine qui compte tout de même un milliard d'habitants supplémentaires. Bref, une situation explosive qui a fait réagir les autorités notamment celles de Californie qui ont demandé la libéralisation de plus de 100.000 personnes (voir par ailleurs).

Mais les Américains les plus réactionnaires ne voient pas cette décision d'un bon oeil. Parmi eux donc : Peter Moskos. Ancien policier de la ville de Baltimore, il est aujourd'hui professeur de droit spécialisé dans l'approche sociologique de la criminalité comme nous en fait part Wikipedia. Il vient de sortir un livre titré "In defense of flogging" dans lequel il revendique le rétablissement de la flagellation. Comme il le déclare dans cette interview publiée par le quotidien Metro, Moskos souhaite donner le choix aux futurs condamnés entre la flagellation ou la prison. "Given the choice between five years and ten lashes, which would you choose ?". Bref, les talibans revendiquent la lapidation, et certains Américains veulent rétablir la flagellation. Où est vraiment la différence ? Nul part si ce n'est dans la folie qui agite certains au détriment du plus grand nombre. Répugnant...