Cela se serait produit le 9 mars vers 17h30 heure locale (15h30 UTC) à en Ukraine : Les forces russes ont bombardé une maternité et un hôpital pour enfants dans le sud de l'Ukraine, ont déclaré mercredi les autorités de la région, une attaque décrite par le président du pays, Volodymyr Zelensky, comme une « atrocité ». ...
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Le conseil municipal de Mariupol a posté une vidéo de l'hôpital dévasté dans la ville et a accusé les forces russes d'y avoir largué plusieurs bombes depuis les airs. ... La police de la région de Donetsk a déclaré que, selon les informations préliminaires, au moins 17 personnes ont été blessées, dont des mères et des membres du personnel, à la suite de l'attaque.

Tout en exprimant son indignation face à cette attaque, M. Zelensky a réitéré son appel à l'alliance militaire de l'OTAN pour qu'elle déclare une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine.

C'est curieux. Le bâtiment de trois étages est assez grand, avec plus de cent chambres.

Les photos montrent que toutes les fenêtres ont été détruites par une énorme onde de choc. S'il y avait eu des gens dans le bâtiment, beaucoup seraient morts et tous auraient probablement des coupures dues aux débris de verre et autres qui ont volé.

Comment se fait-il qu'il n'y aurait eu que 17 blessés ?

La vidéo prise peu après l'incident (il fait encore jour) et publiée par CNN montre l'intérieur de l'hôpital complètement détruit, mais aucune victime et aucune trace de sang sur les sols. Les images fixes publiées avec le reportage de CNN ne montrent qu'un homme en uniforme qui a du sang sur le visage. Les autres personnes présentes sur les photos ne présentent aucun signe visible de blessure.

La veille, un article du magazine russe Lenta.ru, publié le 8 mars à 00:01 heure locale (7 mars 21:01 UTC), avait mentionné l'hôpital. (L'article a été récupéré par archive.org le 7 mars à 22:09 UTC). Il s'agit du rapport d'un reporter de Lenta.ru dans le Donbass qui a interviewé des réfugiés arrivant de Mariupol. En voici un extrait, traduit automatiquement :

« Ils ne peuvent pas tenir plus d'une semaine ». Les habitants de Mariupol parlent de la catastrophe humanitaire qui se déroule sous leurs yeux.

Le correspondant de Lenta.ru a visité le village de Bezymennoye, dans le sud de la RPD, où arrivent les habitants de Mariupol fuyant les hostilités, et s'est entretenu avec ceux qui ont réussi à quitter la ville. ...

Certains des habitants des villages adjacents à Mariupol ont réussi à se rendre sans problème sur le territoire contrôlé par la RPD. Mais tout le monde n'a pas cette chance, et chacun a sa propre histoire. ...

Au cours du premier jour de fonctionnement du corridor humanitaire, seules 52 personnes ont pu quitter Mariupol (alors qu'on en attendait environ 200 000). Il y a toujours des tragédies humaines derrière les chiffres.

Un homme passe devant les tentes où sont accueillis les réfugiés. Il est sur les nerfs et ne lâche pas son téléphone, son visage montre qu'il manque de sommeil depuis plusieurs jours. Il s'appelle Igor, il a passé approximativement une journée sur la route pour arriver à Bezymennoye depuis la Crimée. Il approche constamment les militaires, les employés du ministère des Situations d'urgence, demandant à voir les listes pour savoir si ses parents âgés ont pu être évacués de Mariupol. Il essaie d'accompagner les soldats vers la ligne de front, plus près de la ville.

Igor raconte que dans les derniers jours de février, des personnes en uniforme sont venues à la maternité où travaille sa mère. Il ne sait pas s'il s'agissait de combattants des Forces armées ukrainiennes ou du bataillon nationaliste « Azov » (interdit en Fédération de Russie). Les militaires ont fait sauter toutes les serrures, dispersé le personnel de la maternité et installé des postes de tir dans le bâtiment afin, comme ils l'ont expliqué aux médecins, de préparer la « forteresse de Marioupol » à la défense. La réaction des militaires aux objections fut classique : coups de crosse, tirs en l'air.

Le 7 mars (UTC-5), la mission permanente de la Fédération de Russie auprès de l'ONU a publié une déclaration de son représentant permanent, Vassily Nebenzia, faite lors d'un briefing du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation humanitaire en Ukraine. La séance d'information était prévue le 7 mars à 15h00 heure locale (7 mars à 20h00 UTC). (La déclaration a été récupérée par archive.org le 8 mars à 2:12 UTC).

La déclaration dit entre autres choses :

D'après nos informations, 200 000 civils sont piégés dans la seule ville de Mariupol et tenus en joue par le bataillon Azov. La situation humanitaire dans les villes se détériore rapidement. Quant aux humanitaires qui sont prêts à aider, ils ne peuvent pas se rendre sur place et empêcher le désastre qui se déroule. Les habitants d'autres régions d'Ukraine qui ont été bloquées par les bataillons nationalistes se retrouvent dans la même situation désespérée.

Les radicaux ukrainiens montrent leur vrai visage plus clairement chaque jour. Les habitants rapportent que les forces armées ukrainiennes ont expulsé le personnel de la maternité n°1 de la ville de Mariupol et ont installé un site de tir à l'intérieur de l'établissement. En outre, elles ont entièrement détruit l'un des jardins d'enfants de la ville.

Nous disposons donc de ces données :
  • Le 7 mars quelque temps après 20:00 UTC, la maternité #1 de Mariupol a été mentionné lors d'une réunion du CSNU comme étant occupé par l'armée ukrainienne.
  • Le 7 mars à 21:01 UTC, rua publié un rapport d'un reporter au Donbass qui avait interviewé une personne disant que l'hôpital était occupé par les forces militaires d'Azov ou autres.
  • Le 9 mars vers 15:30 UTC, l'hôpital est bombardé et complètement détruit, mais avec un nombre étonnant de victimes présumées, dont aucune n'est documentée malgré les enregistrements vidéo pris sur les lieux peu après l'incident.
Peu après, le président Zelensky utilise le bombardement pour faire publiquement pression en faveur d'une zone d'exclusion aérienne, mise en place par l'Occident, au-dessus de l'Ukraine. (Il existe actuellement une zone d'exclusion aérienne imposée par la Russie au-dessus de l'Ukraine).

Je laisse aux lecteurs le soin de décider ce qui s'est réellement passé ici.