Pour la gauche radicale, toutes les interactions et structures sociales sont à considérer à partir de l'opposition entre oppresseur et opprimé. Les groupes préférés de la gauche, les minorités raciales et sexuelles, sont constamment opprimés et victimisés par leurs oppresseurs blancs, hétérosexuels. Personne n'est plus coupable de ce péché éternel de l'oppression que les hommes blancs, cisgenres et hétérosexuels.
Une pluie d'attaques contre J.K. Rowling sur les réseaux sociaux
La réalité est complètement différente. Dans le monde occidental d'aujourd'hui, les groupes les plus opprimés sont ceux qui ont le plus de soutien social. Un commentaire négatif ou perception d'attaque contre ses groupes se traduisent par la perte des moyens de subsistance ou du statut de paria social de la personne à l'origine de ces commentaires. Et dans le cas de l'auteur de Harry Potter, J.K. Rowling, cela a engendré des menaces de mort.
Le 22 novembre, Rowling a tweeté que des activistes militants ont révélé son adresse sur Twitter. Déterminés à l'exposer au public, leur intention était sans doute de mettre sa vie en danger.
Dans le même fil Twitter, Rowling a admis qu'elle avait « maintenant reçu tellement de menaces de mort qu'elle pouvait tapisser la maison avec elles », mais qu'elle a refusé de reculer : « la meilleure façon de prouver que votre mouvement n'est pas une menace pour les femmes est d'arrêter de nous chasser, de nous harceler et de nous menacer. »
Elle a été critiquée pour la première fois en juin 2020 après avoir tweeté ses inquiétudes au sujet des termes tels que « personnes qui ont des règles » et le rejet du sexe biologique en référence à l'identité de genre qui a effacé « la réalité vécue des femmes dans le monde ».
Initialement, la réponse au tweet de Rowling a été de la désigner sous l'acronyme de TERF, (trans-exclusionary radical feminist), et d'essayer de la réduire au silence comme les harpies de Twitter savent si bien faire.
Les acteurs de la série de films Harry Potter ont tweeté leur soutien aux personnes transgenres mandatées par les mobs de Twitter suivis par Warner Bros., la société de distribution des films.
Le magazine de divertissement américain Variety a commenté :
Les événements de ces dernières semaines ont renforcé notre détermination comme entreprise à faire face à des problèmes de société difficiles. La position de Warner Bros. sur l'inclusivité est bien établie, et favoriser une culture diversifiée et inclusive n'a jamais été aussi important pour notre entreprise et pour nos publics à travers le monde.Qui est vraiment opprimé ?
Nous apprécions profondément le travail de nos conteurs qui donnent tellement d'eux-mêmes en partageant leurs créations avec nous tous. Nous reconnaissons notre responsabilité de favoriser l'empathie et de promouvoir la compréhension de toutes les communautés et de toutes les personnes, en particulier celles avec lesquelles nous travaillons et celles que nous atteignons grâce à notre contenu.
Rowling a raison d'affirmer que l'obsession des transgenres à menacer les dissidents est un mauvais moyen pour attirer les gens à leur cause. Mais c'est aussi le relais d'une réalité évidente.
Si on est transgenre, en particulier un homme biologique ayant l'apparence d'une femme, on aura le soutien total des médias, des entreprises occidentales, du monde académique, de la classe politique et bien sûr de la mafia Twitter.
Comment être considéré comme opprimé avec le soutien de chaque acteur de la vie culturelle, business, et politique ? La critique du transgenre, bien bénigne, se heurte immédiatement à des réactions féroces et la censure.
L'histoire de Rowling prouve que la victimisation des groupes préférés de la gauche radicale est un mensonge. Cela ne signifie pas qu'historiquement, les minorités n'ont pas été opprimées. L'esclavage est une tache sur le tissu de l'histoire des États-Unis et de l'Europe, et des crimes haineux contre les minorités sexuelles existent.
Mais le mot oppression, normalement associé dans le lexique gauchiste avec systémique ou sociétal, implique une discrimination profondément enracinée. La gauche radicale voudrait vous faire croire que les Noirs sont régulièrement, et en toute impunité, abattus dans les rues par des Blancs, et que les personnes transgenres sont traitées comme des lépreux - sans amis et seules au monde.
Considérez l'absence de Rowling aux célébrations du vingtième anniversaire de la série de films de Harry Potter. Le pouvoir de la classe des victimes est si grand qu'il a réussi à réduire au silence un auteur d'une célébration de son propre magnum opus.
Cette adulation des soi-disant opprimés est simplement insoutenable. Une société occidentale et démocratique ne peut pas exister lorsque le seul déterminant de l'autorité à exprimer ses opinions dépend de ses caractéristiques raciales ou sexuelles.
L'idée de la classe opprimée est un mensonge dangereux. Mieux vaut lui montrer le « Gryffon door ».
Article traduit tiré du Daily Signal : The Persecution of J.K. Rowling at hands of Oppressed
Un article publié initialement le 30 décembre 2021.
Commentaires des Lecteurs
Il me semble que leur rhétorique est plus tordue : cette oppression serait tellement enracinée qu'elle serait invisible au plus grand nombre, qui par ailleurs serait coupable (y compris d'être ce qu'il est, par exemple blanc ou hétérosexuel). Si cette oppression est présentée comme invisible, on peut même faire exister une oppression qui n'existe que dans l'esprit de certains... ce qui devient en quelque sorte une société de paranoïaques. J'ai connu des immigrés qui s'estimaient victimes de racisme pour un oui ou pour un non, quand les personnes en question ne me semblaient que victimes d'autres difficultés et aléas de la vie auxquels tout un chacun peut se trouver confronter, mais que certains veulent absolument expliquer par leur couleur de peau ou une de leurs conditions spécifiques et ontologiques, pour avoir ce bénéfice social de se sentir victime. Cela ne veut pas dire, bien entendu, que le racisme n'existe pas, mais que quand on a une inclination à se vivre comme victime, on cherchera quoi dans notre nature ou notre apparence nous rend victime... Ainsi, les transgenres pourront accuser un "racisme" envers les transgenres, les femmes un sexisme, et ainsi de suite. Par contre si vous êtes un homme, qu'invoquerez-vous ? Pourtant, la condition sociale, la classe sociale, des inadaptations particulières, ou des handicaps sociaux ou psychiques, tout le monde en a selon comment on regarde... On est tous victimes d'une faiblesse, d'une faille, d'un retard quelconque, d'un déficit dans un domaine, parce que personne n'est parfait, et par conséquent la société ne peut l'être.
Le vrai problème, par conséquent, est bien l'inclination victimaire de certaines personnes et de certaines communautés... Et c'est un tort pour la société d'y donner tant de crédit. Il y a une marge entre écouter la souffrance de personnes s'estimant victimes, et accréditer systématiquement le statut de victime que tout un chacun peut s'accorder. Ceci revient à créer une société irresponsable, et dans une société irresponsable, des victimes proclamées peuvent maltraiter les autres en toute impunité...
Je rejoins dans son point de vu le commentaire de loxosceles.
Nous sommes dans une société du spectacle où l'inégalité doit être anéantie au prix de l'assujettissement, c'est à ce prix que de nouvelles pseudos communautés vont disparaître aussi vite qu'elles se sont mercantilisées. Le pouvoir promu l'égalitarisme sequentiel comme dogme. Là où la justice doit suivre les idéologues fanatiques qui voudraient qu'il y est plusieurs monde dans un seul monde afin d'arriver à une supradivision, où l'humain n'a plus de libre arbitre, réussissant à nous faire vil et comme l'a commenté justement loxosceles que je rejoins, à faire de nous des êtres irresponsables. La doctrine égalitariste classique (...) désabusée se transpose doucement en suffisantisme (entendez spéculation générationnelle de la justice) qui en surface est lisse mais en profondeur admet que la paranoïa peut être un état lucide...encore là loxosceles le dit bien.
Voilà ce qu'ils voudraient et a déjà commencé, mais ne nous leurrons pas dans leurs bassesses car la fin des (de ces) temps arrive.