Les Allemands auront-ils froid cet hiver ? Scholz pliera-t-il face à Poutine et surtout devant la pression des fleurons de l'industrie allemande, qui ne peuvent respirer sans gaz russe (l'Allemagne dépendant à 55 % du gaz russe) ?
fghj
Officiellement, les Allemands subissent une inflation de 7,9 % (10 % selon la Bundesbank, au niveau de 1950 !). Chez nous, on serait à 6,8 %. Connaissant la propagande dans le domaine des statistiques officielles, on peut largement doubler ce chiffre, et ça va empirer, puisque les prix de l'énergie vont exploser cet hiver, suite à la politique de soumission européenne aux intérêts américains.


En panique, le gouvernement Scholz vient de décider d'un train de mesures d'aides sociales de 65 milliards. Chez nous, pour couper l'herbe sous les pieds des Gilets jaunes (et de la partie inférieure de la classe moyenne), le gouvernement a renoncé à 30 centimes de taxes sur le litre d'essence. C'est dire si les remontées du thermomètre social sont mauvaises, à l'Intérieur.

Comme en 1933, l'Allemagne de 2022 est dirigée par une coalition social-démocrate, cette fois-ci avec des écolos et des libéraux. Pour éviter de distribuer de la soupe populaire, ou de laisser l'AfD en distribuer aux nouveaux pauvres, des chèques de 300 euros pour les retraités et de 200 euros pour les étudiants vont être distribués. On dirait que le souvenir de l'expérience nazie a incité les « démocrates » (qui obéissent pourtant au diktat de Bruxelles) à lâcher du lest. Et pour sauver les fesses des grands groupes énergétiques, ce sont les ménages qui vont mettre la main à la poche avec une taxe sur le gaz, sans oublier coupures et autres incitations à déchauffer.

Le capitalisme, c'est simple : les intérêts du haut priment les intérêts du bas.

En Allemagne, tout le monde n'est pas d'accord avec la politique de sanctions antirusses imposées par l'allié américain. Heureusement, il ne s'agit que de complotistes. C'est comme ça qu'on appelle les gens qui pensent et qui sentent venir les drames.


Au sujet de l'inflation, que les Français ne s'inquiètent pas : l'oligarque Bombard nous rassure, elle restera élevée et « durable ».


Traduction : les revenus des ménages vont baisser drastiquement. On entre en stagflation, c'est la décroissance. Écolos et néolibéraux se frottent les mains.

Il y a comme un parfum de Weimar dans l'air !

Justement, la presse, plutôt que de critiquer les politiques de racket des ménages pour sauver les multinationales, met en avant la menace de « l'extrême droite ». Les appels à manifester de l'EG (extrême gauche) et de l'ED (extrême droite) font trembler la presse allemande, qui y voit un remake de la terrible séquence 1929-1933, quand une violente crise économique a retourné le jeu politique en faveur des extrêmes.