jean-dominique michel
Il était une fois un Occident marqué par le siècle des Lumières. Droits humains, libertés individuelles, débats ouverts et critiques, aspirations démocratiques ont peu à peu constitué un socle de valeurs communes. Même si ces valeurs n'étaient, de loin, pas pleinement réalisées ni respectées. Même si d'autres peuples, ainsi que la nature, étaient surexploités et endommagés. Même si elles servaient de prétexte à des conflits barbares. Mais ces valeurs scintillaient comme une lueur d'espoir pour l'humanité.

En quelques années, tout semble basculer brutalement. L'exposé de l'anthropologue Jean-Dominique Michel, « Le naufrage de l'Occident : fraudes et corruption au temps du Covid », énumère avec précision le laminage de deux siècles d'avancées humanistes.

La gestion politique et commerciale de la crise sanitaire se caractérise, dit-il, par le déni et l'occultation des faits ou opinions avancés par ceux qui questionnent cette gestion. Et aussi par le harcèlement, voire la persécution des voix dissidentes.

Des grands savants comme Montagnier ou Perronne ont été discrédités sans pouvoir répondre, ou menacés de sanctions. Des salles sont refusées ou retirées lorsque des personnalités affublées du label qui tue - « complotiste » - sont invitées à s'exprimer.

Des catégories comme les non-vaccinés, traités d'égoïstes ou irresponsables, sont privés de liberté ou d'emploi. La détresse des enfants condamnés au masque n'est pas prise en compte. Ceux qui ont des idées non conformes se taisent ou dépriment.

Jean-Dominique Michel décrit une inexorable dérive totalitaire. Pensée unique et sectaire, fabrication d'une fausse réalité inoculée par une propagande massive, colonisation progressive de tous les aspects de nos vies, colonisation des esprits amenés à défendre l'indéfendable.

On ose, secrètement, espérer qu'il exagère et que le cauchemar n'arrivera pas. Mais en tout cas, les avertissements de nombreux scientifiques comme lui pourront peut-être permettre aux citoyens de stopper la marche vers l'irréparable.