Après avoir reçu l'assurance d'obtenir des chars de combat, principalement des Leopard 2 allemands, Kiev réclame des avions de combat pour mener des opérations coordonnées au sol et aériennes. Dans un entretien au journal Tagesspiegel Olaf Scholz s'est dit fermement opposé à en fournir.
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Craignant un risque escalade du conflit, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que l'Allemagne n'enverra pas d'avions de combat en Ukraine
"La question des avions de combat ne se pose même pas. Je ne peux que déconseiller d'entrer dans une guerre d'enchères constante quand il s'agit de systèmes d'armes", a déclaré le chancelier allemand.

"Si dès qu'une décision (sur les chars) est prise, un nouveau débat débute en Allemagne" sur autre chose, "cela n'est pas sérieux et sape la confiance des citoyens dans les décisions du gouvernement", a-t-il ajouté.

F-16 et Mirage 2000

Dès l'annonce de cette demande de Kiev, le sujet des avions a été abordé dans de nombreux pays. Lockheed Martin, constructeur des F-16 et F-35 s'est prêt à produire plus de F-16 pour fournir les pays qui comptent céder les leurs à l'armée ukrainienne. La formation des pilotes aurait déjà démarré aux États-Unis.

Pour la France, l'export de Rafale à destination de l'Ukraine semble d'emblée exclu. Toutefois, des échanges ont débuté entre Kiev et Paris autour d'une possible livraison française de Mirage 2000, avions de chasse construits par Dassault. La France se montre pour le moment rétive à l'idée d'accéder à la requête ukrainienne.

Dans l'entretien donné à Tagesspiegel, Olaf Scholz met en garde contre le "risque d'escalade" avec Moscou.
"Il n'y a pas de guerre entre l'Otan et la Russie. Nous ne permettrons pas une telle escalade", assure-t-il.
Selon lui, il est "nécessaire" de continuer à parler avec le président russe Vladimir Poutine.
"Mais bien sûr, il est également clair que tant que la Russie continuera à faire la guerre en agressant sans relâche (l'Ukraine), la situation actuelle ne changera pas", estime-t-il.