Le positionnement de la MIVILUDES (la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) est on ne peut plus clair : la réponse à la question que j'ai posée dans le titre de mon présent éditorial est non. Définitivement non.

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En effet, pour ce groupement d'experts grassement payés par nos impôts, penser la possibilité éventuelle que la version officielle qui nous est proposée par le pouvoir en place, avec l'assistance des médias hautement subventionnés, soit en réalité une mystification de la vérité ou même simplement une erreur manifeste d'appréciation qui va à l'encontre de la logique et du bon sens, est un trouble à l'ordre public, voire un délit.

Et bientôt carrément un crime ?

Ces cerbères iconoclastes de la liberté de pensée balayent d'un revers de main toute contestation de la doxa, y compris argumentée et sur le fondement d'éléments irréfutables et vérifiables par le quidam.

Ont-ils oublié que nous sommes dans le pays de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ? Elle qui repose, entre autres précieux garde-fous, sur l'indépendance des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire et de la presse).

Et ces mots ne me viennent pas seulement du fait de la tenue des assises de la MIVILUDES, ce jeudi 9 mars 2023. J'affirme ici les travers de cette mission principalement du fait de la définition que celle-ci donne de la "dérive sectaire" :
"Il s'agit d'un dévoiement de la liberté de pensée, d'opinion ou de religion qui porte atteinte à l'ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l'intégrité des personnes. Elle se caractérise par la mise en œuvre, par un groupe organisé, quelle que soit sa nature ou son activité, ou par un individu isolé, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d'exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d'une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société. Plusieurs infractions pénales peuvent être commises dans ce cadre, qu'il s'agisse d'atteintes aux personnes (ex. Agressions sexuelles, violences) ou d'atteintes aux biens (ex. Extorsions, abus de confiance)."
Et voilà ce que la MIVILUDES vient d'ajouter à ce sujet dans son dernier rapport :
"La MIVILUDES souligne une évolution générale du phénomène avec la multiplication de petites structures et l'émergence de 'gourous 2.0', manipulateurs isolés et autonomes qui propagent leur doctrine sur les réseaux sociaux, particulièrement dans le domaine de la santé, du bien-être et des soins. La crise sanitaire a assurément constitué un terreau fertile pour ces mouvements. Cette période, marquée par plusieurs confinements et des situations économiques et sociales difficiles, a favorisé l'émergence de discours exploitant l'isolement. En remettant en question la science et la crédibilité des autorités sanitaires, ces discours mettent en péril la santé publique."
Oui. Et c'est donc malheureusement de manière on ne peut plus logique, que parmi cette bande de maîtres censeurs patentés, on retrouve deux des trois pieds-nickelés revendiqués de la lutte contre le complotisme : Rudy Reichstadt et Tristan Mendès France.

Quelle surprise ! Bonnes personnes (putatives) qu'ils sont, ces deux prévaricateurs se hâtent de s'inviter dans ces entités financées par le contribuable, soi-disant d'utilité publique, qui œuvrent pour le contrôle de la pensée unique, et où les intervenants qui y sévissent sont hautement rémunérés pour leurs affabulations.

Et pour cause !

Inclure dans ce qu'ils appellent "le complotisme", dans la définition que la MIVILUDES donne de la dérive sectaire ("dévoiement de la liberté de pensée, d'opinion ou de religion qui porte atteinte à l'ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l'intégrité des personnes"), ce n'est pas seulement remettre en question, limiter, pour l'opposition, la possibilité de contester publiquement le bien-fondé du positionnement que la majorité politique avance comme étant les décisions qui vont dans le sens des intérêts économiques, militaires, idéologiques, sociaux, et cætera de la Maison France et du peuple français.

Inclure ce qu'ils appellent "le complotisme" dans cette définition, c'est également retirer complètement leur effectivité, à ces principes fondamentaux pourtant garantis par la Constitution que sont la liberté de pensée et la liberté d'opinion.

Cela, donc, au préjudice de quiconque n'est pas d'accord avec le bien-fondé véritable des décisions que, au nom de la sacro-sainte démocratie dont ces despotes dans l'âme se réclament, la majorité au pouvoir impose à la totalité des citoyens.

D'où l'acharnement de ces "dictateurs en col blanc", à répéter en boucle, dans les médias mainstream, telles des écholalies et sous toutes les formes possibles, de leur matérialisation publique (images fixes, messages audios, vidéos, spots télés, faux débats, etc.), le travestissement en tous points de la vérité que, belliqueux à l'endroit de leurs détracteurs, ils avancent éhontément être la présentation fidèle et exacte de la vérité.

Car ces disciples de l'inventeur de la propagande moderne (Edward Bernays) et de son discipline le plus assidu Joseph Goebbels qui revendiquait l'usage "des méthodes américaines et à l'échelle américaine" pour faire élire Hitler), s'agissant de suivre sa méthodologie dans ce qu'on appelle aujourd'hui communément l'ingénierie sociale, ces messieurs et dames savent que, hélas, ceci est bel et bien une vérité qui elle est 100 % authentique : les récits peuvent consolider la mémoire, façonner les émotions, signaler les heuristiques et les préjugés dans le jugement et influencer les distinctions de groupe.

Et comme plus c'est gros plus ça marche, ils ne font jamais dans la demi-mesure. Bien au contraire.

Pourtant, il serait on ne peut plus simple d'en finir avec ce que ces comploteurs appellent éhontément "le complotisme."

Il suffit pour cela de comprendre et d'accepter que c'est le gouvernement qui l'a généré et qui l'entretient aujourd'hui avec ses maladresses, ses erreurs et ses mensonges qui sèment le doute et qui récoltent la tempête que constitue le vent de contestation légitime qui en résulte.

Appeler ce vent "complotisme" est avant tout une manière d'interdire le débat. De le clôturer avant même qu'il n'ait lieu. De dire d'entrée qu'il est clos.

Or, le débat, l'art de la disputatio, est précisément ce que demandent les Français. S'il y avait complot ou si les complotistes avaient raison, nous nous demanderions où sont les instructions au pénal sur ces actions répréhensibles. Il n'y en a aucune. Il est donc temps d'arrêter les procès d'intention qui contribuent à l'anxiété des Français.

Principale source d'inspiration des pontes de la MIVILUDES, "Narrative Networks" a trois pistes parallèles de recherche et développement dans ce domaine :
  1. développer des outils analytiques quantitatifs pour étudier les récits et leurs effets sur le comportement humain dans des contextes de sécurité ;
  2. analyser l'impact neurobiologique des récits sur les hormones et les neurotransmetteurs, le traitement des récompenses et l'interaction émotion-cognition ;
  3. et développer des modèles et des simulations d'influence narrative dans des contextes sociaux et environnementaux, développer des capteurs pour déterminer leur impact sur les individus et les groupes, et suggérer des modifications doctrinales.
Dès lors, attention ! Il faut sans nul doute nous préparer au pire. Les autocrates ne supportent pas qu'on conteste leur autorité. Les ordres qu'ils donnent de se soumettre sans réfléchir.

Mais ne leur en déplaise. La devise de la République de France étant "Liberté, égalité, fraternité", les gouvernants ont normalement pour devoir d'assurer la liberté liée au consentement libre et éclairé. Ils ont également pareillement le devoir de respecter le statut d'objecteur de conscience, et ceci sans rupture d'égalité.

Oui, Messieurs ! Oui, Mesdames ! Il vous faut à tout prix éviter l'obscurantisme lié à des décisions prises en conseil de défense.

Comme vous le savez, tout traitement différencié entre vaccinés et non-vaccinés entraîne une rupture du second mot de note devise. Ce n'est pas rien. Quant à la fraternité, il est de votre devoir de la faire respecter à tout moment et sans abus de majorité aucun.

Et vous, Emmanuel Macron, ne soyez pas le Président qui foule du pied en permanence la formule que le peuple a portée au rang de devise de la République. À défaut, les Français ne vous pardonneront pas d'avoir perdu leur boussole absolue :

"Liberté, égalité, fraternité"