Malgré des menaces d'Israël et l'opposition de l'ONU, les militants de 22 pays ont prévu d'appareiller de Grèce cette semaine à bord d'une dizaine de bateaux dans le cadre de la "Flottille de la liberté 2", qui doit transporter de l'aide humanitaire à Gaza.

Un an après l'arraisonnement meurtrier d'un premier convoi humanitaire au large d'Israël, et malgré des menaces d'Israël et l'opposition de l'ONU, une nouvelle flottille internationale s'apprête à faire route vers Gaza pour tenter de briser le blocus imposé à l'enclave palestinienne. Des militants de 22 pays ont prévu d'appareiller de Grèce cette semaine à bord d'une dizaine de bateaux dans le cadre d'une "flottille de la liberté" transportant de l'aide humanitaire à Gaza.

Des dizaines d'organisations européennes et internationales, regroupées dans la Coalition de la flottille de la liberté pour Gaza, sont à l'origine de ce projet, lancé à l'initiative de la première Flottille de la liberté, attaquée le 31 mai 2010.

Ce rassemblement international compte porter un message politique, pour dénoncer et briser le blocus de Gaza et demander le respect du droit international; humanitaire, pour apporter de l'aide matérielle à une population dépourvue des biens de première nécessité, et enfin solidaire, pour montrer au peuple palestinien qu'il n'est pas seul dans sa souffrance.
"Ceux qui viennent avec la flottille de la liberté représentent un état avancé de conscience de la communauté internationale civile. Ils sont venus en sacrifiant leurs congés, leur travail et leur argent pour mettre fin à un complot de silence vis-à-vis d'un crime et d'une punition collective contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza. Ils veulent présenter leurs excuses au nom de la communauté internationale et inciter celle-ci à lever le blocus."

Raji Sourani, responsable du Centre palestinien pour les droits de l'Homme sur lemonde.fr
Rassemblant cette année quelque 350 militants de la cause palestinienne dont l'écrivain suédois Henning Mankell, ainsi que quelques journalistes, cette initiative pacifique pour briser le blocus de Gaza imposé depuis cinq ans par Israël, comprend des navires américain, français, italien, irlandais, espagnol, grec, suédois, norvégien, et un cargo de la diaspora palestinienne.

La plupart des pays concernés ont déconseillé à leurs ressortissants toute participation à la flottille.

En effet, l'armée israélienne a répété ad nauseam qu'elle est déterminée à intervenir pour faire respecter son blocus. Hier, Israël s'en est pris aux journalistes qui comptent s'embarquer sur la flottille, les menaçant d'une interdiction de territoire israélien ainsi que d'autres sanctions car dit-il, la Flottille est "une provocation dangereuse" et constitue une "violation de la loi israélienne".