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© © STR New / ReutersLa centrale nucléaire de Cooper au bord du Missouri, dans le Nebraska.Reuters/
A la manière d'habitants se préparant pour un siège, les salariés de la centrale nucléaire de Cooper, dans le Nebraska, aux Etats-Unis, ont passé le week-end du 25 et 26 juin à lutter contre un ennemi naturel : la crue exceptionnelle du fleuve Missouri, qui dure depuis le 7 juin en raison des pluies diluviennes qui ont frappé l'Etat à la suite de la fonte des neiges dans les Rocheuses.

Anticipant la montée des eaux, raconte le New York Times, l'opérateur de la centrale a effectué des stocks de diesel, d'hydrogène ou de dioxyde de carbone pour faire face à un éventuel problème d'approvisionnement. Il a aussi dressé des barrières contre l'eau et sécurisé les générateurs électriques qui servent en cas d'arrêt du système électrique.

"ÉVÉNEMENT INHABITUEL"

Après une visite du site, dimanche 26 juin, le président de la Commission de la régulation nucléaire amércaine (NRC) s'est voulu rassurant : "Jusqu'à maintenant, l'opérateur de la centrale a suivi la bonne approche. Cette centrale fonctionne en suivant les règles de sécurité."

Mais le complexe continue de susciter l'inquiétude de la population, de même que sa voisine de Fort Calhoun. Cernée par les eaux, à 60 cm de hauteur lors du pic de la crue, et victime d'un incendie dans un local électrique, cette dernière avait fait l'objet de rumeurs sur Internet sur un accident nucléaire de niveau 4.

Si la NCR dément un tel problème, les deux installations subissent toujours un "événement inhabituel", une qualification qui correspond au niveau de gravité le plus faible sur l'échelle américaine des accidents nucléaires. L'activité de la centrale de Cooper pourrait être stoppée, comme l'a été celle de Fort Calhoun.