L'UE n'a jamais fonctionné (et pour cause !), sauf dans les années 60, quand elle ne réunissait que six pays. On l'a déjà écrit ici : si l'union fait la force, alors il y a une exception à cette loi, l'Union européenne, qui a fragilisé tous ses membres, sauf l'Allemagne, un temps. Car aujourd'hui, même le temps de l'Allemagne est révolu.
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L'UE, c'est tous perdants, sauf l'Amérique, évidemment, la mère de toutes nos emmerdes. C'est elle qui, dès le départ, a fait dysfonctionner, à son avantage, l'union des pays européens. Aujourd'hui, le stratagème saute aux yeux, même à ceux des européistes les plus convaincus, qui essayent désespérément d'accuser Poutine de l'échec, voire du désastre européiste.

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L'Europe fête ses deux ans de sanctions économiques et d'engagement militaire contre la Russie. Une fête bien terne, puisque tous les voyants européens sont au rouge, et la presse mainstream est bien obligée, après avoir surmenti, de s'y plier.

La déprime n'est pas qu'européenne, elle est occidentale. La presse nord-américaine titre :

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La ville ukrainienne d'Avdiïvka est tombée, l'opposant russe Alexeï Navalny est mort, l'aide américaine à Kyiv faiblit. Vladimir Poutine multiplie les victoires face à un camp occidental désuni qui peine à dissimuler son pessimisme et ses craintes.
Le Monde, ce grand soutien européiste, annonce piteusement :

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Cette défaite annoncée n'empêche pas le journal des Marchés et des Lobbies de déclarer l'Ukraine vainqueur aux points :
En deux ans de guerre, l'armée de Kiev a subi des pertes évaluées par Washington à quelque 70 000 morts et 120 000 blessés, ce qui correspond peu ou prou à 20 % des effectifs mobilisés — l'estimation est de 315 000 tués ou blessés côté russe.
Alors qu'un simple ratio dit le contraire dans le même article :
Selon les analystes, le « rapport de feux », qui mesure l'écart de volume de tirs d'artillerie entre deux belligérants, serait aujourd'hui de un à dix, voire à douze en faveur de la Russie. « Les Ukrainiens ne peuvent pas tenir avec un tel ratio sans perdre beaucoup d'hommes. Il est plus raisonnable pour eux de se replier sur des positions défensives valorisées », juge Stéphane Audrand, consultant en risques internationaux et officier de réserve.
Les ministres européens, réunis à la conférence sur la sécurité de Munich, font honte : ils pleurnichent parce que l'Amérique est en train de les lâcher, l'aide américaine de 60 milliards de dollars étant bloquée par les Républicains. Voilà pourquoi la Commission fait les poches de 50 milliards d'euros aux Européens !

Pire, le fantôme de Trump, qui veut faire la paix avec la Russie, et pour qui l'OTAN est un boulet (économique), plane sur les va-t-en-guerre. Scholz et Macron signent des accords bilatéraux avec l'Ukraine : histoire d'entrer en guerre un jour (2025 ? 2027 ?) avec la Russie par le biais des alliances ? Mais l'armée allemande n'est pas prête, il lui manque 300 milliards, on est loin de la Wehrmacht en forme olympique de la fin des années 30...

Voilà pour le volet géopolitique et militaire, au moment où le verrou d'Avdiivka tombe, ce qui laisse le champ ouvert aux Russes. Il ne reste plus qu'Envoyé spécial pour faire croire que c'est la Russie qui est malade de sa guerre, alors qu'il s'agit d'une guerre de l'OTAN qui est en train de flinguer l'Europe.

Pour le volet économique, le titre du Monde en date du 20 février 2024 se suffit à lui-même :
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En France, le gouvernement vient d'annoncer 10 milliards d'euros d'économies à trouver cette année. En Allemagne, dans une décision de novembre 2023 qui fera date, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a obligé l'État à supprimer 17 milliards d'euros de dépenses pour la seule année 2024. L'Italie s'est lancée dans un plan de privatisations, afin de lever 20 milliards d'ici à 2026...
C'est évidemment la faute des Russes si l'UE s'est tirée une balle de kalach dans le pied !

On a été gentils en titre : la chute est à la fois militaire, économique et morale, c'est-à-dire totale. L'hypocrisie des Européens sur le génocide en cours à Gaza est non seulement indigne, mais elle enterre définitivement toutes les illusions sur le fondement humaniste et droit-de-l'hommiste de l'UE. Tout vole en 27 éclats.

La cerise sur ce gâteau lamentable, c'est la pourriture Leyen qui est candidate à sa propre succession. Personne, dans la presse mainstream, n'égrène son CV diabolique de corrompue meurtrière. Le Figaro la considère même comme une « candidate naturelle »... Au secours, aux fous ! C'est seulement en fin d'article que le journal du Rafale tente une timide incursion dans le fonctionnement tyrannique d'Ursula :
Fin novembre, un diplomate européen mettait les pieds dans le plat, au sujet du coup d'envoi des discussions d'adhésion à l'UE de l'Ukraine et des 50 milliards d'euros de soutien promis à Kiev par « VDL », comme si c'était acquis. « À sa place, je passerais en mode sous-marin en ce moment. À force de dire "j'ai décidé", les gens se demandent "pourquoi elle ?". La question, c'est la répartition du pouvoir. »
Moralement, c'est encore Poutine qui marque des points.


On constate que notre Europe, conduite par une bande de traîtres et de corrompus, est à la fois faible militairement, économiquement et moralement. Tout va ensemble. Le problème est, là encore, oligarchique. Xavier Moreau ne dit pas le contraire, quand il parle de la faillite des élites occidentales.