Ces explosions ont fait au moins neuf morts et 2 800 blessés, selon le ministre de la Santé libanais. Le Hezbollah accuse Israël d'être derrière la manœuvre.
hjkl
© ANWAR AMRO / AFPDes personnes se rassemblent à l'entrée du centre médical de l'Université américaine de Beyrouth, le 17 septembre 2024, après que des explosions ont touché des sites dans plusieurs bastions du Hezbollah au Liban.
Les explosions de bipeurs au Liban et en Syrie font monter la tension. Cet événement marque une "escalade extrêmement inquiétante", a prévenu, mardi 17 septembre, la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban. Elle a exhorté "toutes les parties concernées à s'abstenir de toute nouvelle action (...) qui pourrait déclencher une conflagration plus large".

Des détonations au Liban et en Syrie. Les explosions de bipeurs au Liban ont fait neuf morts et 2 800 blessés, d'après le ministre de la Santé libanais. Ces appareils de radiomessagerie ont explosé de manière simultanée. En Syrie, quatorze membres du Hezbollah ont également été blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Le Hezbollah accuse Israël d'être derrière ces explosions. Dans un communiqué, le mouvement islamiste libanais a assuré qu'Israël allait "recevoir son juste châtiment" à la suite de "cette agression criminelle". De son côté, le Hamas a qualifié cette attaque d'"agression terroriste sioniste". Israël ne s'est pas exprimé pour l'instant.

Air France suspend ses liaisons avec Israël et le Liban. "En raison de la situation sécuritaire", la compagnie aérienne française suspend ses vols entre Paris et Beyrouth et entre Paris et Tel-Aviv, jusqu'au 19 septembre inclus, a appris France Télévisions auprès de l'entreprise. Elle précise que les clients concernés par ses liaisons "seront avisés individuellement et des solutions de report ou de remboursement leur seront proposées".

L'Irak envoie des équipes médicales pour aider le Liban. Bagdad a immédiatement annoncé envoyer des équipes médicales et des urgentistes pour aider le Liban. Le gouvernement irakien a dénoncé dans un communiqué une "cyber-attaque sioniste", selon son porte-parole Bassem al-Awadi.

Les États-Unis affirment ne pas être "impliqués". "À ce stade, nous collectons de l'information", a déclaré mardi le porte-parole du Département d'État américain, assurant que Washington n'a pas été informé à l'avance de cette attaque.