Image
© AFP/JEAN-PIERRE MULLERUne centaine de pompiers tentent de maîtriser les côtés et l'arrière de l'incendie.
Les avions bombardiers d'eau ont repris leurs rotations, dimanche, à Lacanau (Gironde) pour tenter de maîtriser un incendie qui a détruit 250 à 300 hectares de pins et de végétation. "Seuls les moyens aériens peuvent atteindre la tête du feu pour éviter l'avancée de l'incendie", a expliqué l'officier de communication du Codis-33, le commandant Walter Garcia.

Une centaine de pompiers tentaient de maîtriser les côtés et l'arrière de l'incendie, tandis que huit avions, dont quatre Canadair, volaient entre le lac de Lacanau, où ils se chargent d'eau, et une zone marécageuse proche de l'étang du Cousseau, où se trouve la tête du feu, inaccessible par le sol..

Selon le commandant Walter Garcia, de la cellule communication des pompiers de la Gironde, il s'agit du plus important feu de l'année en Gironde. "Entre janvier et le 20 juin 2011, il y a eu au total 190 hectares brûlés dans tout le département", a-t-il expliqué."C'est un incendie d'ampleur mais pas hors norme" pour le département, a-t-il nuancé. Selon un pompier, de tels moyens n'ont pas été "employés depuis 1989" et les pompiers girondins ont reçu des renforts de Charente-maritime, de Dordogne et des Landes.

La centaine d'hommes qui a lutté dans la nuit contre l'incendie, dont l'origine n'est pas encore déterminée, va rester mobilisée, a indiqué l'officier, précisant que dimanche matin.

Samedi vers 23 heures, un peu plus de 200 hectares étaient partis en fumée.
Le feu, qui a démarré samedi vers 14 heures, "est désormais cantonné "dans la zone de l'étang du Cousseau", à une dizaine de km au nord-ouest de Lacanau, un secteur difficile d'accès car marécageux et situé au début d'une zone dunaire", a-t-il ajouté.

Dès 8h30, les moyens terrestres ont de nouveau été appuyés par deux canadairs, deux Tracker et un Dash 8, a expliqué l'officier. "Avec ces moyens aériens", qui avaient dû être suspendus samedi soir en raison de l'obscurité, "nous espérons rapidement devenir maîtres du feu", a-t-il ajouté.

Deux maisons avaient été évacuées samedi et les gendarmes sécurisaient toujours dimanche matin les campings alentours. La circulation était difficile, avec plusieurs déviations locales mises en place pour faciliter le passage des secours. La circulation était interdite entre Lacanau-ville et Lacanau-plage. L'accès de la route dans le sens Lacanau-Bordeaux est ouvert cependant.

Pour autant, "aucun impact sur les populations", "relativement éloignées", n'est "a priori" à redouter, selon le commandant Garcia. Les pompiers s'attendent à ce que le vent "ne souffle pas comme samedi", avec des rafales de 30 à 40 km/h, avant de descendre dans la nuit à 10 ou 20 km/h, a-t-il dit.