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Les alertes répétées de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), sur le périmètre trop restreint d'évacuation de la population nippone suite à la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en mars dernier, semble se vérifier.

En effet, les niveaux de radioactivité mesurés dans les sols de la ville de Fukushima, à 60 kilomètres de la centrale atomique, commencent sérieusement à inquiéter les associations qui ont demandé un retrait des personnes les plus fragiles (enfants, femmes enceintes et personnes âgées).

Ainsi, une mesure de la radioactivité dans le sol a montré un taux de césium radioactif de 46.540 becquerels par kilogramme, alors que le taux maximum autorisé est de 10.000 becquerels au Japon. Trois autres prélèvements ont fait apparaître des taux compris entre 16.290 et 19.220 becquerels par kilogramme.

« La contamination des sols s'étend dans la ville », a alerté Tomoya Yamauchi, professeur à l'Université de Kobe spécialiste des radiations. « Les enfants jouent avec la terre... avec des substances hautement radioactives. L'évacuation doit être décrétée au plus vite », a-t-il affirmé.

Sur les 160.000 personnes proches de la centrale qui avaient quitté leur logement, la moitié a regagné depuis leur domicile, tandis que l'autre moitié située dans un rayon de 20 km du site accidenté, reste contrainte à l'exil.

Il y a 5 jours, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et membre de la Criirad, avait évoqué des "doses de radioactivité qui induisent des risques de cancer inacceptable, bien au-delà de la zone interdite de 20 km autour de la centrale". "On tolère sur place un taux de risque de cancer 20 fois supérieur à celui communément admis", avait-il dénoncé.