La préfecture de Fukushima a recommandé aux Japonais de ne pas cueillir de champignons, après la découverte d'un taux de césium radioactif neuf fois supérieur à la nomale dans des champignons cultivés à Soma, à 40 kilomètres de la centrale de Fukushima.

Des niveaux de radiation dépassant les doses recommandées ont déjà été mesurés dans du thé, du lait, et des animaux d'élevage à des distances pouvant aller jusqu'à 360 kilomètres de la centrale nucléaire, dévastée par le tremblement de terre du 11 mars. L'agence nationale des eaux et forêts a demandé à la préfecture de Fukushima de bloquer les exportations de bois et de charbon qui ont été stockés en extérieur depuis la catastrophe, rapporte le quotidien Yomiuri.

MENACES SUR LA RÉCOLTE DE RIZ

Le Japon ne dispose pas d'un système centralisé de contrôle des aliments. Les plus gandes inquiétudes viennent de la prochaine récolte de riz : la moitié du riz cultivé au Japon se trouve dans une zone potentiellement atteinte par les rejets radioactifs de la centrale de Fukushima. Le ministère de l'agriculture a annoncé une multiplication des contrôles en prévision de la prochaine récolte, qui doit avoir lieu dans un mois. La préfecture de Tochigi, au sud de Fukushima, a commencé à collecter des prélèvements de riz pour le contrôler.

Des contrôles effectués en mer à proximité de la centrale, le mois dernier, ont révélé des concentrations de cesium 134 trente fois supérieurs au maximum autorisé. Dans quatre préfectures, des niveaux de radiation supérieurs aux doses maximales recommandées ont été observés dans de la viande de boeuf.