Image
L'enquête judiciaire a été confiée aux gendarmes de Nogaro. photo Archives n. L.-L.
Une maîtresse de l'école maternelle de Nogaro est accusée de mauvais traitements par les parents de quatre enfants.

Climat de défiance à l'école maternelle de Nogaro où une institutrice, forte d'une vingtaine d'années d'expérience, jouissant de renseignements « très positifs » et de la confiance de l'Éducation nationale, est accusée par plusieurs parents d'élèves de mauvais traitements sur des écoliers de moyenne section.

D'après ce que les petits ont confié à leurs parents, la maîtresse leur administrerait des fessées déculottées, les pincerait et leur tirerait les cheveux. L'affaire est en tout cas prise très au sérieux, puisque parallèlement à l'enquête interne diligentée par l'Inspection d'académie auprès de laquelle l'enseignante incriminée n'avait jamais fait parler d'elle en dix-huit ans d'exercice, le parquet a ouvert une enquête judiciaire.

Informée des accusations portées contre elle et qu'elle a d'ailleurs fermement démenties devant la directrice de l'école, la psychologue et une représentante des parents d'élèves, l'institutrice nogarolienne a devancé la plainte que les parents comptaient déposer hier, en portant plainte dès mercredi matin pour dénonciation calomnieuse.

Communication ce matin

Hier soir, les parents des quatre enfants qui auraient subi des mauvais traitements devaient être reçus à l'Inspection d'académie. Cette dernière a prévenu qu'elle ne communiquerait sur cette affaire que ce matin. « Les faits, s'ils étaient avérés, seraient totalement inadmissibles », a déclaré l'inspecteur d'académie René-Pierre Halter. Certains parents d'élèves avouaient hier leur stupéfaction après avoir appris la nouvelle. « Ma fille était en classe avec cette maîtresse l'année dernière, livre une maman. Il n'y a jamais eu aucun souci. La punition, c'était de rester assise sur une petite chaise... »

Une autre mère confie son étonnement : « J'ai participé à toutes les sorties de classes avec cette institutrice, jamais elle n'a eu le moindre geste déplacé avec les enfants. »

En attendant, les quatre familles plaignantes ont retiré leurs enfants de l'école. L'enquête judiciaire a été confiée à la brigade de gendarmerie de Nogaro.