Christchurch, ville maudite ? Après le puissant séisme du 22 février 2011, où 181 personnes avaient trouvé la mort, la terre a de nouveau tremblé vendredi à la mi-journée. Deux séismes magnitude 5,8 et de 5,9 ont frappé à une heure d'intervalle la deuxième plus grande ville de Nouvelle-Zélande, toujours partiellement détruite par le dernier tremblement de terre.

Une première secousse a été enregistrée à 13h58 (1h58 heure française) à une profondeur de 4 km, puis une deuxième à 15h18 locales, à la même profondeur. Leur épicentre se situait respectivement à 26 et 16 kilomètres de Christchurch, selon l'Institut de géophysique américain (USGS).

A la première secousse, les habitants, pris de panique, ont fui les immeubles, les maisons et les centres commerciaux. La plupart se sont précipités dans la rue. «J'étais terrifié. Notre poste de télévision et des verres sont tombés», raconte un habitant, Jo Davis, au groupe de presse Fairfax News. Pour l'heure, les autorités n'ont pas encore évalué les dégâts matériels, ni établi de bilan humain officiel. Selon la presse néo-zélandaise, 60 personnes seraient blessées légèrement et trois immeubles inoccupés se sont effondrés pendant les secousses.


L'aéroport international, qui a été fermé quelques heures, a même rouvert en fin d'après-midi.
Les communications téléphoniques, elles, ont été coupées et près de 26 000 foyers sont toujours privés d'électricité, d'après la police.

Sur World News Australia, la maire de la ville, Ngaire Button, s'est voulue rassurante. «Nos pensées vont aux habitants de Christchurch ce soir. Evidemment, nous sommes dévastés que cela se passe juste à cette époque de l'année, avant Noël. Mais nous espérons tourner la page au plus vite et fêter Noël dimanche, comme il se doit», a-t-elle dit.

Le mois dernier, une équipe de sismologues avait annoncé l'imminence d'un nouveau séisme, évaluant à 46% le risque d'une secousse de magnitude 5,5 à 5,9.

Le 4 septembre, la cité avait été aussi secouée par un premier tremblement de terre, de magnitude 7, qui n'avait pas fait de victimes mais causé de gros dégâts matériels. De nombreuses répliques ont depuis été enregistrées.
Les séismes des derniers mois se sont produits sur une faille que les scientifiques n'avaient pas détectée jusqu'à présent. L'institut de sismologie néo-zélandais GNS Science pense qu'elle a été inactive pendant 16 000 ans, jusqu'en septembre 2010. La Nouvelle-Zélande, située sur la Ceinture du feu du Pacifique, à la frontière des plaques tectoniques australienne et du Pacifique, enregistre jusqu'à 15 000 secousses par an.

AUDIO. Séisme du 22 février 2011 : une Française raconte son effroi