Annonciateur d'un possible déferlement de déchets sur les côtes américaines, les premiers débris du tsunami qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 ont atteint les côtes de l'Alaska.

De simples ballon de football et de volley ont touché l'île de Middleton à l'ouest des côtes de l'Alaska. Les inscriptions sur les ballons ont confirmé qu'ils provenaient d'une école de la préfecture de Fukushima et qui a été, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américain, sinistrée par le tsunami il y a un an.

Cela aurait pu être simplement anecdotique si ces oiseaux de mauvais augures n'étaient pas suivis par d'autres débris beaucoup plus importants, provenant eux aussi de la zone sinistrée du réacteur nucléaire, mais bénéficiant d'une flottaison moindre et donc sont plus lent. Selon le NOAA, près de 20 millions de tonnes pourraient s'échouer sur les côtes ouest de l'Alaska et du Canada.

Doug Heldon un chercheur de l'équipe du NOAA qui suit la trajectoire des déchets a déclaré à l'Anchorage Daily News que « le Golfe de l'Alaska était susceptible de voir arriver sur ses côtes des objets dérivant léger comme des flotteurs, du polystyrène ou des ballons. Le bois et les matériaux de construction seront beaucoup plus lents.

Des déchets qui inquiètent les agences de surveillances

Pire encore, les débris provenant de la zone sinistrée de Fukushima pourraient avoir été irradié suite à l'accident nucléaire entraînant alors avec eux un nouveau cataclysme écologique en Amérique du Nord.

Déjà, des isotopes radioactifs se trouvent dans la chaîne alimentaire de la faune marine et les produits chimiques dissous dans l'eau ont probablement déjà rejoint les côtes américaines. On dénombre de nombreuses morts prématurées chez plusieurs espèces du fait des irradiations.

Bien qu'une distance de 8.000 kms sépare les côtes nippones des Etats-Unis, les débris ont finit par arriver sur les côtes américaines, et il peut sembler étonnant que les gouvernements concernés n'aient pas levé le petit doigt pour essayer de les ramasser avant de les laisser menacer les écosystèmes marins et terrestres.