C'est une affaire qui suscite l'ire des Indiens et qui pourrait déclencher un scandale si elle se confirmait. Un diplomate français est soupçonné d'avoir violé sa fille de trois ans, selon le quotidien indien The Hindu. Sa femme, indienne, a porté plainte, et l'homme a été arrêté, selon la chaîne de télévision indienne NDTV.

La mère de l'enfant a produit à l'appui de sa plainte un rapport de l'unité collective de soins pour enfants (Collaborative Child Response Unit) de l'hopital baptiste de Bangalore. Selon le rapport, l'enfant portait des marques "flagrantes" d'abius sexuels, ainsi que des traces de sperme. Selon la mère de l'enfant, ce n'était pas la première fois que le père abusait de sa fille.

Imbroglio sur l'immunité ou non du diplomate

Le diplomate avait d'abord été placé en détention jeudi 14 juin au soir avant d'être libéré. Ulcérées, une trentaine de personnes se sont réunies lundi après-midi devant le consulat général de France à Bangalore pour réclamer l'arrestation du Français, selon lefigaro.fr.

Pourquoi le diplomate a-t-il été relâché? Selon le site Internet Rue 89, la police aurait expliqué n'avoir "pas eu le choix", après avoir reçu une lettre d'un responsable haut placé du consulat, demandant de ne pas l'arrêter tant que la police scientifique n'aurait pas démontré qu'il était bien l'auteur du viol de la fillette. Le diplomate français signataire de la lettre aurait en échange assuré aux autorités indiennes que la France ne laisserait pas le suspect quitter le pays tant que l'enquête ne serait pas bouclée.

Mais après plusieurs jours de silence, la France a assuré ce lundi 18 juin lors d'un point presse qu'elle "laisserait la justice indienne suivre son cours", reconnaissant dans la foulée que l'accusé ne bénéficie pas de l'immunité diplomatique puisqu'il est détenteur d'un passeport "de service". L'homme a été arrêté dans la foulée. Le consulat de Bangalore a quant à lui indiqué qu'une enquête était en cours et qu'il était prêt à "coopérer pleinement avec la police et les autorités en charge du dossier".

La mère de l'enfant craint désormais pour sa protection. Elle aurait adressé plusieurs lettres aux autorités françaises et indiennes, réclamant notamment une "protection financière" - le couple a trois enfants, le plus jeune étant âgé de 20 mois -. Elle a aussi insisté pour que son époux soit jugé en Inde et ne soit pas extradé.