Nous écrivions que les journalistes syriens étaient par la force des choses devenus des combattants, au même titre que les soldats. Et ils en paient le prix : alors qu'on est toujours sans nouvelles de l'équipe de la chaîne Ikhbarya enlevée vendredi près de Damas par un groupe armé, on a appris hier l'assassinat du journaliste Ali Abbas, cadre de l'agence d'information syrienne Sana. Le drame est survenu à Jdeidat Artoz, dans la banlieue sud de Damas, où habitait Abbas. C'est dans cette même localité qu'avait été enlevé, mi-juillet, le présentateur de la télévision syrienne Mohammad Al Said, finalement exécuté par ses ravisseurs voici quelques jours.

On attend que les « professionnels de la profession », en France, condamnent ces crimes perpétrés par ces rebelles dont ils s'obstinent à faire la promotion.

Mais les journaliste et les soldats syriens ne sont pas seuls à être visé par eux. Entre autres, un simple employé à la gendarmerie, Nassim Dounia, a été enlevé à Mouaddamyeh par la brigade al-Sahabah (les « compagnons du prophète »), toujours active dans la banlieue de Damas et qui travaille sous le commandement de l'officier déserteur Khaled al-Habous. Nassim était sur la route pour rendre visite à ses parents à Wadi al-Ouyoun (Hama) quand son destin a basculé.

La vidéo ci-dessous témoigne de la manière sauvage et hystérique dont il a été exécuté : après avoir été traité, comme de coutume, de « chabbih » (ou chabiha) et de « majoussi » (ce dernier terme utilisé surtout par les wahhabites pour qualifier les gens non croyants), après avoir subi aussi des insultes incroyablement basses contre sa mère et ses sœurs, l'infortuné a été criblé d'une trentaine de balles accompagnées d'une dizaine d'« Allah o akbar !« .

Âmes sensibles s'abstenir (n'est-ce pas messieurs Hollande et Fabius ?)....

Vidéo

Une famille chrétienne massacrée

Mais le massacre collectif et d'ordre religieux, on le sait depuis longtemps, fait partie de l' »expertise » des bandes armées magnifiés par les médias et politiciens français. En voici une nouvelle démonstration :

Selon le site (anti-ASL) Syriatruth, qui collecte et commente les vidéos des activistes, 13 chrétiens syriens ont été tués dans la soirée du jeudi 9 août à al-Damineh al-Charqiyeh, un village situé dans la province de Homs. Les auteurs du massacre se revendiquent de la brigade ASL al-Farouq, célèbre depuis le siège de Bab Amr Homs, ville où elle avait déjà contribué à l'épuration ethnique des chrétiens et alaouites. La majorité des treize victimes appartient à une seule et même famille.

Apparemment, les ASL ont bombardé le village, religieusement non conforme, au mortier, et un obus a touché la maison de la famille Razzouq causant ainsi la mort de presque tous les membres de la famille, n'épargnant que trois blessés. Voici la liste nominative

1- Milad Ibrahim Razzouq
2- Alivo Rizqallah al-Gharbi et son frère.
4- Latifeh Elias Iscandnafi
5- Hanna Iscandnafi (60 ans)
6- Ryad Iscandnafi (13 ans)
7- Ibrahim Razzouq et (8) et son frère
9- Jessica Louis (14 ans)
10- Nadine Samuel al-Gharbi
11- Naim Khalil Razzouq
12- Mayada Sléman Tayy
13- Ibtissam Khalil

Les blessés sont :

1- Elias qadmous (34 ans)
2- Rami Iscandafi (85 ans)
3- Barbara Chamma (50 ans)

Le village se trouve à à 15 kilomètres environ au sud-ouest de Homs et est rattaché administrativement au secteur d'al-Qusayr devenu une base pour les insurgés et traficants d'armes venus du Nord Liban.

Voila donc, frappés par le Destin et les terroristes en l'espace de quelques heures, trois types de cibles habituelles de cette engeance fanatique et meurtrière dont messieurs Hollande et Fabius secondent les efforts et soignent les blessés en Jordanie : un journaliste, un petit fonctionnaire et une famille de chrétiens. Des victimes qui ont encore en commun d'être absentes des compte-rendus de l'AFP de ces dernières 24 heures. Qui ne dit mot consent ?

Ci-dessous, le lien vers l'article (en arabe) de Syriatruth :

http://www.syriatruth.org/الأخبار/أخباروتقاريرأخرى/tabid/94/Article/8000/13.aspx