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Au Pakistan, les Etats-Unis ont lancé des attaques complémentaires de drones tout de suite après leur première attaque, en ciblant en particulier les gens qui venaient au secours des blessés. Ces méthodes ont été largement condamnées, y compris par les Nations-Unies qui les considèrent comme des crimes de guerre.

Un reportage de Glenn Greenwald du Guardian* dévoile l'hypocrisie du gouvernement étasunien au sujet de ces pratiques. Le FBI a mis en garde contre le fait que " des terroristes soient susceptibles d'utiliser des systèmes explosifs pour tuer et blesser les secouristes accourant sur le lieu d'une précédente attaque" mais les Etats-Unis eux-mêmes utilisent ces mêmes méthodes.

En 2004, le FBI a alerté les Etasuniens sur la possibilité d'attaques secondaires, destinées à "inspirer plus de terreur" en précisant que ces attaques se produisaient généralement dans l'heure qui suivait la première attaque.

"Du matériel explosif peut être dissimulé dans des objets quotidiens comme les voitures, les porte-documents, les pots de fleur et les poubelles, ou transporté au même endroit par une personne prête à se suicider et peut exploser moins d'une heure après la première attaque pour tuer les premières personnes qui arrivent sur le lieu de l'attentat ainsi que la population en général," est-il spécifié dans l'avertissement.

Le second avion qui s'est écrasé sur le World Trade Center le 11 septembre est considéré comme une attaque secondaire.

Tout en mettant sa population en garde contre ces méthodes, le gouvernement étasunien a tenté de justifier le fait qu'il les utilisait aussi. Une vidéo de 2010 diffusée par WikiLeaks montre deux journalistes tués par un hélicoptère étasunien qui avait attaqué des insurgés à Bagdad. Après que les sauveteurs soient accourus pour emmener les blessés à l'hôpital, l'hélicoptère a ouvert à nouveau le feu - tuant des enfants dans l'action et envoyant des projectiles dans les corps de ceux qui étaient de toute évidence morts.

Selon un article de 2010 du Guardian, l'armée étasunienne a commencé par affirmer que ceux qui avaient été tués étaient des insurgés et que c'était la "faute" des militants iraquiens "s'ils avaient amené des enfants dans une bataille".

Selon la Convention de Genève, ceux qui "ramasse les blessés et les soignent doivent être protégés de tout danger". Et selon le rapporteur spécial de l'ONU, Christof Heyns, attaquer des sauveteurs est un crime de guerre.

Mais attaquer les sauveteurs est devenu la norme dans l'armée étasunienne. le Bureau du Journalisme d'Investigation a révélé que la CIA a tué des douzaines de sauveteurs et de personnes invitées à des mariages au Pakistan.

Selon ce rapport, 50 civils et même plus, ont été tués en venant au secours de victimes - y compris en sortant les corps des ruines. Entre mai 2009 et juin 2011, les médias ont rapporté au moins 15 attaques sur des sauveteurs.

Le week-end dernier, Reuters a rapporté que le Nord du Pakistan avait subi "des attaques de drones en rafale" au moment où la plus grande partie du pays fêtait la fin du Ramadan. Au moins une des ces attaques était une attaque complémentaire, selon the International Herald Tribune.

Al-Qaeda aurait soi-disant attaqué par surprise les funérailles des victimes qu'ils avaient faites au Yémen au cours des derniers mois, ce qui a soulevé l'indignation des Etasuniens qui ont condamné ces actes. Mais au même moment les Etats-Unis continuent de se rendre coupables, à l'étranger, d'attaques secondaires dans leur guerre sans fin contre le terrorisme.

Note :
* http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/aug/20/us-drone...

Pour consulter l'original : http://rt.com/usa/news/us-strikes-rescuers-attack-159/

Traduction : Dominique Muselet