Une intervention d'envergure nationale dans les milieux salafistes a été menée samedi par les forces de l'ordre.

Ce n'est pas encore terminé. Alors qu'un homme a été tué et onze personnes arrêtées et placées en garde à vue samedi, la police est toujours à la recherche d'autres individus. Le procureur de Paris François Molins a en effet expliqué que le vaste coup de filet antiterroriste mené samedi dans plusieurs villes de France visait un "réseau, quasiment une cellule" composée de personnes ayant pour certaines d'entre elles le profil de délinquants convertis "à l'islam radical". La police recherche donc encore dans le cadre de cette affaire un ou deux individus. François Molins a par ailleurs ajouté qu'"une liste d'associations israélites de la région parisienne" a été trouvé lors des perquisitions, précisant que "l'enquête devra déterminer quels étaient les prochains objectifs de cette cellule". "Quatre testaments" ont par ailleurs été saisis.

Le coup de filet antiterroriste a été mené dans le cadre de l'enquête sur le jet d'une grenade contre une épicerie juive de Sarcelles au mois dernier. Les forces de l'ordre ne parlent d'ailleurs plus d'un simple jet de grenade mais d'un avocat.

Le haut-magistrat a indiqué que l'enquête avait connu "une évolution majeure le 25 septembre dernier après l'identification de l'empreinte génétique d'un individu connu par la DCRI pour son appartenance à la mouvance djihadiste". L'ADN appartenait ainsi à Jérémy Sidney, l'homme tué à Strasbourg lors du coup de filet antiterroriste, qui selon le procureur de Strasbourg voulait probablement "finir en martyr".

François Molins a expliqué que Jérémy Sidney est "connu de la DCRI depuis le printemps 2012" et qu'il s'agit d'un "délinquant converti à l'islam radical appartenant à un groupe soupçonné, sans certitude, de vouloir rejoindre les terres du djihad".