© InconnuLe glissement de terrain s'est produit au ras de cette maison située à flanc du coteau de Bel-Ébat, à Loches. A l'intérieur se trouvait une octogénaire, heureusement saine et sauve.
A 86 ans, Solange Arnault a dû enjamber le rebord de la fenêtre de sa cuisine, en pleine nuit, pour sortir de chez elle, aidée d'un voisin. Impossible de passer par l'issue habituelle. Samedi, vers 21 h 30, un morceau de la falaise qui surplombe sa maison située 40, rue des Carriers, à Loches, s'est écroulé sur la véranda de son domicile - qu'il a détruite - tout en bloquant la porte d'entrée. L'éboulement a même écorné légèrement un coin de la maison et endommagé une gouttière.
La propriétaire des lieux était allongée sur son lit, à quelques mètres à peine de là, mais elle ne dormait pas. « J'ai d'abord entendu des petits bruits, ceux que font de petites pierres lorsqu'elles tombent. Et puis un grand " boum " ! J'ai tout de suite compris ce que c'était », raconte Solange Arnault avec amabilité. Au lendemain du glissement de terrain, elle est dans sa cuisine, entourée de voisines et de membres de sa famille. L'octogénaire n'a en effet pas voulu quitter la maison qu'elle habite depuis soixante ans. A cet endroit, le coteau est truffé de galeries. En chutant, le bloc de pierre d'environ 2 m sur 2,50 m a obstrué l'accès à la cave troglodytique de Solange Arnault. « On s'y attendait, poursuit cette dernière. Depuis trois semaines, on avait remarqué que cela se lézardait. » Elle avait d'ailleurs entamé des démarches en vue de travaux. « Le maçon m'avait bien dit de ne pas passer là. Mais je n'avais pas le choix : j'ai mon frigo dans la cave. »
" Toute la rue est en danger si rien n'est fait ".
Dès dimanche matin, plusieurs riverains proches sont venus donner un coup de main à Solange et s'enquérir de sa santé. « Toute la rue est en danger si rien n'est fait. C'est un vrai gruyère à cet endroit », insiste une voisine. Bien sûr, la pluie incessante de ces derniers jours
(50 mm d'eau à deux reprises) a participé à éroder le bloc qui a fini par dégringoler. « Si les intempéries se poursuivent, il nous faudra être particulièrement vigilant, car les effondrements de ce type pourraient se multiplier », commente Marc Angenault, premier adjoint de Loches, qui s'est rendu sur place samedi, juste après le glissement de terrain.
Pour sa part, Solange Arnault reste philosophe. Elle se dit soulagée d'être saine et sauve : « Cela fait un souci de moins pour ma famille ! »
Vidéo, glissement et réactions : La Nouvelle République
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