Avec le passage de l'ouragan Sandy, les New Yorkais vont se retrouver confrontés à des voisins tellement discrets d'habitude qu'ils ignoraient probablement ce voisinage : les rats. « Ils sont dans le métro, en dépit du métro », affirme Benett Pearlman, un dératiseur new yorkais, dans le National Geographic.

Il explique que l'inondation des couloirs du métro new yorkais va très certainement contraindre ces sympathiques petites bêtes, qui vivent d'habitude dans le sous-sol, à refaire surface pour trouver leur pitance. Elles pourront glaner celle-ci dans les poubelles de la ville, mais aussi dans les cadavres des pigeons, poissons et autres rats en putréfaction laissés en offrande par l'ouragan Sandy.

Rat
© Inconnu« Il y a une raison qui explique que les rats [...] prospèrent à proximité des humains. Ils sont bien adaptés à ce que nous faisons »

Les New Yorkais devraient alors découvrir que ces voisins pullulent. Car même si leur faim perpétuelle a dû couter la vie aux plus malades et aux plus chétifs d'entre eux, ou aux femelles avec des bébés, il en restera tout de même plusieurs milliers, qui auront réussi à échapper aux inondations en empruntant les mêmes accès que les humains pour remonter à la surface. Ils auront également pu se faufiler dans des trous dépassant à peine 1,3 cm de diamètre, la largeur de leur crâne, même lorsque leur corps atteint 46 cm de long pour les spécimens les plus gros.

Robert Cook, un comportementaliste animalier de l'université Tufts, pense que les pigeons sont probablement la seconde espèce qui a dû le mieux s'en sortir pendant que la ville de New York subissait les pluies battantes et les vents violents de l'ouragan. A l'origine, le pigeon vit dans les falaises, ce qui explique pourquoi il s'est remarquablement bien adapté aux gratte-ciels des villes. Pendant l'ouragan, les pigeons new yorkais se sont probablement mis à l'abri dans une anfractuosité à l'abri des bourrasques, attendant que le vent tombe pour aller chercher de la nourriture.

« Il y a une raison qui explique que les rats et les pigeons prospèrent à proximité des humains », commente-t-il. « Ils sont bien adaptés à ce que nous faisons ».