Fillon
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C'est reparti ! Au surlendemain de l'annonce de la victoire de Jean-François Copé aux élections internes à l'UMP, le clan Fillon a revendiqué, ce mercredi, la victoire, « chiffres à l'appui », et appelé Alain Juppé à assurer une présidence transitoire.

La commission de contrôle des opérations électorales (Cocoe) a d'ores et déjà opposé une fin de non-recevoir à ces demandes, expliquant qu'elle « ne peut plus revenir sur les résultats ».

17h30. Un recours nommé Sarkozy ?

Gérard Darmanin, député du Nord, sort l'arme lourde : « devant le dramatique spectacle offert pas certains des dirigeants de notre Mouvement, j'en appelle à des mesures exceptionnelles prévues par nos statuts, c'est-à-dire la réunion de la Commission des Sages (article 36), qui comprend notamment les anciens Présidents et Secrétaires Généraux de l'Union.

Cette Commission des Sages, qui à ma connaissance ne s'est jamais réunie dans l'histoire de l'UMP, permettrait aux personnalités qui ont un magistère moral incontestable de faire entendre raison à nos dirigeants pour que renaisse l'esprit de rassemblement. A cette Commission serait naturellement invité Nicolas Sarkozy, dont la parole doit permettre l'apaisement et la prise en compte du seul intérêt général de notre mouvement.
»

Twit Gérald Darmanin
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17h20. Fillon ce soir au 20h de TF1

L'ancien Premier ministre annonce sur son compte Twitter qu'il sera l"invité de TF1 ce soir au journal de 20h.

Twit François Fillon
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17h10. Fillon ne déposerait pas de recours

François Fillon ne compte pas déposer de recours pour contester l'élection de Jean-François Copé auprès de la commission référente, a indiqué sur BFMTV son soutien Laurent Wauquiez. « Je mise sur l'esprit d'intérêt général de tout le monde. On ne peut pas valider une élection sur un tel trou noir », a-t-il expliqué, en référence aux trois départements d'outre-mer non pris en compte dans les résultats selon le camp Fillon.

« Nous essayons de sortir par le haut de cette situation. On veut faire baisser la température et qu'une direction provisoire prenne le relais en attendant qu'on se mette tous autour de la table pour discuter", a poursuivi Laurent Wauquiez. Qui ajoute : "C'est une question de dignité et d'image de notre famille politique ».

17h. Alain Juppé veut « réfléchir »

Alain Juppé a fait savoir qu'il avait « besoin de réfléchir » avant de se prononcer sur un éventuel mandat par intérim à la tête de l'UMP. L'ancien Premier ministre avait pourtant fait savoir, lundi, qu'il se tenait prêt.

Et Twitter ironise...

Twit
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16h55. La Commission de recours pas encore saisie

Yanick Paternotte, président de la Commission nationale des recours de l'UMP, a indiqué dans Le Figaro n'avoir « pas connaissance d'une saisine ». « A ma connaissance, les résultats définitifs sont proclamés après avoir été validés a l'unanimité de la commission en présence des représentants des deux candidats. Ils sont donc valides. Si un recours était néanmoins déposé, il serait bien entendu examiné par la commission, conformément aux statuts », a-t-il ajouté.

Commission Conseil National
Selon un décompte effectué par Le Monde, il y aurait dans cette commission de contrôle quatre membres engagés derrière un candidat (Y. Paternotte et M. Robineau derrière Copé, Paul Midy et Stéphane Rossignol derrière Fillon) et cinq qui ne se seraient pas prononcés, même si certains semblent « proches » de l'un ou de l'autre (M. Para de Copé, F. Lebrette-Ménager et J. Philippon de Fillon). Sébastien Lecornu, ancien directeur de cabinet de Bruno Le Maire (non aligné mais rallié au vainqueur mardi) et Isabelle Vasseur ne rentreraient dans aucune de ces catégories.

16h40. Christine Boutin attaque Fillon

Christine Boutin, qui avait rallié Jean-François Copé fin septembre, en profite pour régler ses comptes avec François Fillon.

Twit Christine Boutin
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16h30. Claude Goasguen veut y croire

Méthode Coué ou indécrottable optimisme ? Le maire UMP du XVIe arrondissement de Paris, Claude Goasguen, veut croire en des lendemains qui chantent (si l'on peut dire).

Twit Claude Goasguen
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15h35. Jean-François Copé appelle au « rassemblement »

« Il y a eu des résultats, il faut maintenant se rassembler », a déclaré Jean-François Copé. Il s'est dit dans la foulée prêt à une saisine de la commission des recours sur tous les litiges qui ont opposé les deux camps : « Il y a eu des résultats proclamés par la commission électorale et voilà que sortent de nulle part de nouvelles allégations (...). Il y a une Commission des recours, on ira à la Commission des recours s'il le faut, comme ça, ça permettra de regarder de plus près les résultats à Nice », a-t-il déclaré.


« J'en appelle une nouvelle fois à François Fillon et à l'ensemble de ceux qui l'entourent à prendre la main que je leur tends. L'heure est à construire ensemble plutôt que de partir dans des situations de tensions qui ne sont plus d'actualité », a-t-il ajouté, soulignant qu'« il faut être dans l'apaisement plutôt que d'essayer de chicayer ! ».

« A ma connaissance, d'après les informations dont je dispose, tout a été comptabilisé. Il y a un moment où il faut arrêter de contester systématiquement », a déclaré pour sa part le copéiste Thierry Mariani. « Il y a une commission, la fameuse Cocoe, qui est peu notre Conseil constitutionnel à nous, présidé par le doyen Gélard, sénateur et juriste reconnu. On veut sans cesse contester ces élections, il y a un moment où les militants trouveront que trop, c'est trop ! », a-t-il ajouté. Interrogé sur un recours auprès d'Alain Juppé, M. Mariani a lâché : « Alain Juppé n'est pas le Bon Dieu ! ».

On notera par ailleurs que Laurent Ruquier s'est invité dans le débat, sur un mode humoristique. Ancien étudiant en droit, l'animateur s'est souvenu qu'il avait suivi les enseignements de Patrice Gélard. Il en a gardé un souvenir très précis de cours de... fraude électorale ! « Je ne sais pas si c'était un spécialiste ou pas. Mais il nous donnait à chaque fois, pour bien nous expliquer les différents modes de scrutins, et les constitutions des différents pays, tous les systèmes de triche ! », a déclaré en direct l'animateur.

« C'est normal, ça fait partie des cours de droit. Il nous expliquait comment on annule les bulettins en les triant avec les doigts sales pour mettre des taches de gras ou d'encre sur les buletins et ça les invalidait. (...) Il nous a bien expliqué comment il y avait eu dans les différents pays toutes les triches possibles », s'est amusé Laurent Ruquier, avant de conclure que ce n'était « donc pas un hasard s'il est devenu président de la COCOE » !

15h30. La Cocoe refuse de reprendre les résultats

La Cocoe a indiqué dans l'après-midi qu'elle « ne peut plus revenir sur les résultats ». De fait, selon le réglement interne de l'UMP, c'est maintenant la Commission des recours qui est compétente.

UMP Voies de recours élections
© UMP
15h10. Bruno Le Maire demande qu'on « arrête le psychodrame »

"Je souhaite que l'on sorte de ce psychodrame le plus vite possible, nos militants sont exaspérés et l'UMP court le risque de se couvrir de ridicule en poursuivant dans ces atermoiements, ces hésitations et dans ces querelles entre les uns et les autres", a déclaré Bruno Le Maire.
"C'est un coup de théâtre mais j'appelle chacun à la raison et au sens des responsabilités", a ajouté le député de l'Eure. "Je respecte le résultat qui a été proclamé par une instance autonome (...) et surtout j'appelle à prendre conscience de nos responsabilités (...). On a peut-être autre chose de mieux à faire que de nous diviser et compter dix voix ici, dix voix là. Notre travail est de nous opposer fermement au gouvernement socialiste", a-t-il dit.
Sur Twitter, les quolibets reprennent.

Twit Guy Birenbaum
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15h05. François Fillon demande à Alain Juppé d'assurer une présidence transitoire

Dans l'attente d'une solution pérenne, François Fillon a demandé à Alain Juppé, qui s'était proposé, d'assurer la présidence transitoire de l'UMP. « Je demande à Alain Juppé d'assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement afin de trouver les voies et les moyens de sortir de l'impasse (...). Je réclame la vérité » sur les résultats de l'élection du président de l'UMP, « nous la devons à nos adhérents », a-t-il écrit dans un communiqué.

15h. Le clan Fillon revendique la victoire

"1.304 militants ont été privés de leur choix", a indiqué ce mercredi Eric Ciotti, directeur de la campagne de François Fillon. "Si l'on intègre les votes des militants d'Outre-Mer, François Fillon repasse en tête avec 26 voix d'avance", a-t-il assuré, demandant la prise en compte des scrutins de Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis-et-Futuna.

« Les résultats de ces trois fédérations étaient les suivants: Nouvelle Calédonie 535 voix à Jean-François Copé, 643 voix à François Fillon. Wallis et Futuna 14 Copé, 3 à Fillon. Mayotte 41 à Copé et 68 à Fillon ». « Leur réintégration conduit donc à 88 004 pour François Fillon, et Jean-François Copé 87 978 », a poursuivi M. Ciotti. Soit 26 voix d'avance pour le député de Paris. « Le président Gélard a lui-même reconnu cette erreur lors d'un échange téléphonique avec François Fillon en fin de matinée », a-t-il argumenté. « Il s'agit d'une erreur manifeste et grave », a poursuivi M. Ciotti. « Elle doit évidemment être réparée. Nous demandons donc à la Cocoe que les résultats soient simplement rétablis ».


Le camp Fillon avait d'ores et déjà fait parvenir à la fameuse Commission de contrôle des opérations électorales (cocoe) un document dénonçant des irrégularités en faveur de Jean-François Copé.