Selon des informations avancées mardi 4 décembre par l'hebdomadaire Le Point, la France se préparerait discrètement à intervenir militairement en Syrie.

«Selon nos informations, seules les forces spéciales sont concernées à ce stade. Le schéma qui prévaut actuellement consisterait en une intervention française relativement modeste intégrée à celle d'une coalition multinationale. Cette organisation se prépare sur le modèle de celle qui s'était mise en place lors de la guerre contre la Libye de Kadhafi», rapporte le Point.fr.

Une opération qui pourrait effectivement être lancée si le gouvernement syrien s'entêtait à vouloir utiliser des armes chimiques face aux forces rebelles. «Nous sommes au fait des informations qui ont été diffusées sur de possibles mouvements sur des bases militaires abritant des armes chimiques en Syrie. Notre message est aujourd'hui inchangé. Tout emploi de ces armes chimiques par Bachar Al-Assad ou les dirigeants sous ses ordres serait inacceptable», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floreani, cité par 20minutes.fr. Et d'ajouter : «Les dirigeants de Damas doivent savoir que la communauté internationale les observe et qu'elle ne restera pas sans réaction s'ils venaient à utiliser ces armes».

La France est ainsi en pleine discussion avec les États-Unis et le Royaume-Uni, ces derniers ayant également rappelé à l'ordre le gouvernement syrien. Un accord entre les différents États pourrait ainsi mener à des attaques ciblées contre la Syrie. «Cette réaction prendrait la forme de frappes sur des cibles "L" (pour leadership) par des missiles de croisière, concomitantes à une prise de contrôle des stocks chimiques, avant leur sécurisation puis leur transfert. Car la hantise des dirigeants occidentaux ne porte pas seulement sur l'utilisation des armes toxiques par le régime. Ils ne veulent pas non plus que des opposants, notamment djihadistes, puissent mettre la main dessus et s'en servir», précise le Point.fr.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, le conflit - débuté en mars 2011 - aurait déjà fait plus de 37.000 morts.