Mark Branson, FINMA
© KeystoneAprès avoir été directeur financier d'UBS Wealth Management & Swiss Bank, le Britannique Mark Branson est devenu chef de la division Banques de la FINMA début 2010.

Mark Branson, chef de la division Banques de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), s'est récusé dans l'enquête sur le Libor à l'encontre d'UBS.

Mark Branson avait dirigé entre 2006 et 2008 UBS Securities Japan, filiale qui se trouve particulièrement dans la ligne de mire des investigateurs.

Il s'est récusé « afin d'éviter dès le départ toute apparence de partialité », a dit Tobias Lux, porte-parole de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), confirmant des informations parues dans plusieurs médias ces derniers jours.

Mardi dans les environs de Londres, trois personnes ont été arrêtées dans le cadre du scandale de manipulation du taux interbancaire Libor. L'un d'entre eux travaillait pour UBS au Japon de 2006 à 2009.

Et Mark Branson a justement été son supérieur lorsqu'il a dirigé UBS Securities Japan de 2006 à 2008. Il avait auparavant été chef de communication du groupe dès 2001 - il est l'homme des excuses officielles d'UBS aux commissions du Sénat américain traitant des affaires de fraude fiscale.

Par la suite, il a été directeur financier d'UBS Wealth Management & Swiss Bank dès 2008. Puis le Britannique quarantenaire est devenu chef de la division Banques de la FINMA début 2010. Une recrue qui avait fait couler beaucoup d'encre, certains commentateurs goûtant peu les transferts entre le gendarme du secteur bancaire et les banques que ce dernier doit remettre à l'ordre.

UBS ne commente pas

UBS, pour sa part, ne souhaite pas commenter cette information. Et alors que les médias bruissent de rumeurs évoquant un règlement avec les autorités britanniques et américaines pouvant coûter plus d'un milliard de francs à la grande banque, celle-ci se contente une nouvelle fois de répéter qu'elle coopère pleinement avec les autorités dans le cadre de cette affaire.

UBS et d'autres banques sont suspectées d'avoir manipulé le Libor à leur profit. Négocié quotidiennement à Londres, ce taux de référence indique à quelles conditions les banques se prêtent de l'argent. En juin, la britannique Barclays a été la première à admettre avoir fauté. Elle a payé l'équivalent de plus de 400 millions de francs pour mettre fin aux poursuites à son encontre.