WATERTOWN, Massachusetts - «C'était fou, Tim Kelleher, nous avions des équipes d'intervention, sur notre pelouse ». Alors que les populations de Boston étaient barricadées chez elles, celles de Watertown n'ont pas connues le même sort. En effet, après l'arrestation de Dzhokhar Tsarnaev, soupçonné d'être co-auteur des attentats de Boston, l'Amérique découvre l'ampleur des dégâts auprès des habitants de Watertown.


Alors que la police faisait du porte à porte dans la petite ville, elle a violé le 4e amendement, qui protège les citoyens contre les perquisitions et les saisies. Mais, la situation exceptionnelle a vu la police menacer des hommes, des femmes et des enfants, les obligeant à quitter leurs maisons lors des perquisitions, vendredi dernier. Mal leur en a pris puisque, un petit malin filmait les scènes d'horreur que la police a fait vivre à des innocents, profitant du fait que les médias avaient été tenus à l'extérieur de Watertown au cours de la journée de recherche.

Dumitru Ciuc, un autre habitant, furieux, explique: « Ils sont entrés chez sans explication, ont pris position sur mes fenêtres, détruisant mes rideaux et mes stores ». Finalement, la police a donné l'explication. Le chef de la police de Watertown Edward Deveau a indiqué que la maison de Dumitru Ciuc était une zone de transit pour la police car, il habitait en face du domicile de l'homme qui a signalé que le fugitif se cachait sous une bache dans son bateau.
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Les Américains s'inquiètent de telles mesures qui risquent de pousser les politiques à faire des lois d'exception en mettant en place, légalement, une dictature. Et dire qu'ils sont les premiers à dénoncer les « dictatures ».
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