Cet ex-informaticien de la banque HSBC est poursuivi par la justice suisse pour vol de fichiers bancaires qui avait permis d'identifier des milliers d'évadés fiscaux.


Devant le tribunal de l'Audience nationale qui débattait de la demande d'extradition présentée par la Suisse, Hervé Falciani a affirmé qu'il n'avait jamais été payé pour divulguer ces données. «Jamais, en aucun cas», a-t-il répondu, interrogé pour savoir s'il avait touché de l'argent pour divulguer ces fichiers, qui, récupérés par le fisc français en 2008, avaient permis de découvrir des milliers d'évadés fiscaux dans le monde et mené au redressement fiscal de fraudeurs français.

L'ex-informaticien a insisté sur le fait qu'il avait d'abord tenté d'alerter les autorités suisses avant de se tourner vers la France, mais que celles-ci n'avaient pas voulu enquêter sur HSBC.

Arrêté à Barcelone le 1er juillet 2012, l'ex-informaticien avait été remis en liberté provisoire en décembre. La Suisse, qui avait auparavant lancé un mandat d'arrêt international contre lui, avait déposé une demande d'extradition auprès du ministère espagnol de la Justice le 5 juillet.

Hervé Falciani est soupçonné d'avoir soutiré des informations à la banque, divulgué des secrets industriels ou commerciaux et violé le secret bancaire. Les fichiers qu'il est accusé d'avoir volés ont permis de découvrir 659 comptes en Suisse pour les seuls clients espagnols, a souligné l'ancien secrétaire d'Etat au Budget, Carlos Ocaña, entendu lundi par le tribunal.

Selon le procureur, ces documents ont révélé une fraude fiscale portant sur 200 milliards d'euros dans toute l'Europe.

Sources : France 2 / Libération