C'est une journée exceptionnellement fraîche et humide que le bassin parisien a subi hier après-midi... Une véritable "douche froide" après la chaleur de vendredi après-midi... En 48 heures, la température a chuté de 17°C, avec 14°C relevés dimanche après-midi contre 31°C vendredi !

Hier, l'ensemble du bassin parisien se trouvait sous l'influence d'une "goutte froide" (appelée aussi dépression d'altitude) descendant très lentement des côtes de la Manche vers le val de Loire, dans un flux de nord très humide. La combinaison "goutte froide d'altitude + ciel couvert + pluies + vent du nord" est évidemment peu favorable à des conditions estivales, c'est le moins que l'on puisse dire... Les températures relevées à 15 heures se situaient 10°C en-dessous des normales de saison, et proches des records de fraîcheur pour une fin août. Que l'on est loin des 31°C relevés le 25 août 1944, jour de la libération de Paris, où un ciel bleu et un soleil radieux inondait la capitale...

Entre 2 et 3 semaines de pluies en 24 heures

Entre la nuit de samedi à dimanche et dimanche soir, il a plu sans discontinuer sur la région parisienne avec des cumuls qui ont atteint de 15 mm en Seine-et-Marne à 45 mm dans le secteur de Pontoise (95), et même 50 mm aux confins de l'Oise. Les Yvelines ont donc été le département le plus exposé aux fortes précipitations car la perturbation est arrivée plus tôt dans la nuit sur le nord du bassin parisien.

On se rappelle que le 7 août dernier, d'intenses pluies avaient déjà touché le bassin parisien avec là aussi des cumuls de pluies qui avaient atteint localement les 50 mm en direction du Val-d'Oise et des Yvelines... Dans ces 2 situations, ces épisodes fortement pluvieux n'avaient pas donné lieu à d'activité électrique, ces pluies survenant dans une masse d'air homogène, fraiche et humide, et sans l'instabilité qui caractérise les pluies et averses orageuses.

Et si cette situation s'était produite en hiver ?

Une telle situation, avec le même contexte météo (lent déplacement d'une goutte froide d'altitude des côtes normandes vers le bassin parisien), si elle s'était produite en plein coeur de l'hiver aurait provoqué d'intenses chutes de neige au nord de Paris ; les cumuls de neige fraîche auraient avoisiné les 40 à 50 cm sur le Val-d'Oise et de 10 à 20 cm dans la capitale...