Trois personnes ont été poignardées à mort, lundi 4 novembre, en Norvège dans un car détourné par un individu armé d'un couteau qui a ensuite été arrêté. L'auteur présumé de l'attaque est un homme originaire du Sud-Soudan, né en 1982 et établi à Aardal, une petite municipalité située près du lieu du drame dans une région montagneuse de l'ouest.

Une ambulance à côté du bus détourné à Aardal, dans l'ouest de la Norvège, le 4 novembre.
© Jorgen Lund/AFP/EGILUne ambulance à côté du bus détourné à Aardal, dans l'ouest de la Norvège, le 4 novembre.
Lui-même souffrant de coupures superficielles, le suspect a été hospitalisé à Bergen, la deuxième ville de Norvège. Il est soupçonné d'avoir poignardé à mort, pour une raison encore inconnue, les trois autres occupants du car qui ne comptait pas d'autres passagers. Les trois victimes sont le chauffeur du car, un passager suédois - âgés tous deux d'une cinquantaine d'années - ainsi qu'une jeune femme de 19 ans.

Le suspect, initialement présenté à tort comme un quinquagénaire, a été maîtrisé par les pompiers dépêchés sur place pour ce qui semblait être dans un premier temps un accident de la circulation. Le car assurait la liaison entre la région montagneuse Valdres, connue pour son domaine skiable, et la capitale norvégienne.

« Il se déplaçait avec un couteau »

La première patrouille de police, qui se trouvait à 89 km du lieu de la tragédie, est arrivée plus d'une heure après que l'alerte a été donnée. Rien ne semble indiquer que l'agresseur et ses victimes se connaissaient, selon la police. Des enquêteurs de la police criminelle ont été dépêchés d'Oslo pour participer à l'enquête.

Premier arrivé sur les lieux, un témoin dit avoir cru à un accident et avoir voulu aider les occupants du véhicule. « Le car était sur le bas-côté, alors on s'est arrêté et on a accouru », a indiqué Leif, identifié par son seul prénom par la chaîne TV2 Nyhetskanalen. Il dit avoir essayé d'ouvrir les portes avec une autre personne mais en vain. « C'était impossible d'ouvrir les portes. Puis on a vu une personne de couleur à l'intérieur du bus. On a d'abord cru qu'il essayait de sortir mais on a ensuite vu qu'il se déplaçait avec un couteau et on a compris que la situation était toute autre », a-t-il ajouté.

En 2003, sur la même ligne entre Valdres et Oslo, un Ethiopien avait déjà tué le chauffeur de l'autocar après avoir assassiné un demandeur d'asile dans un centre d'accueil local. Il avait été condamné à l'internement psychiatrique.