Pour manifester leur colère contre leurs responsables politiques et financiers, les Espagnols descendaient jusqu'à présent dans la rue. Mais depuis peu fleurit dans le pays un nouveau mode d'expression : les billets de banque. Symboles pour beaucoup de la troïka, cette organisation tripartite réunissant le FMI, la BCE et l'Union européenne et chargée d'appliquer la cure d'austérité espagnole, les billets sont devenus le support du courroux espagnol. Un moyen efficace de faire circuler l'information et un geste légal, puisque les billets conservent leur valeur et restent échangeables.

C'est ainsi que s'échangent sur les réseaux sociaux quelques exemples de ces billets ainsi "customisés", toujours en circulation dans le pays.
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"Les politiciens et les banquiers sont la honte de la nation."
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"Aux politiciens et banquiers. Comme je sais que ce billet se retrouvera dans vos mains, j'y joins un message. Les voleurs sont des fils de pute."

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"Si vous n'y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs", Malcom X.
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"Les hommes politiques au chômage."
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"S'il vous plaît, retournons dans le passé pour faire en sorte que les parents de [Mariano] Rajoy [le premier ministre] ne se rencontrent jamais."
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"Rajoy est un bâtard."